Le Pr Agnès Buzyn, hématologue, 53 ans, a été proposée au poste stratégique de présidente du collège de la HAS par François Hollande. Elle vient d'être auditionnée avec succès par des parlementaires chargés d'entériner ou pas le choix présidentiel.
Côté députés, le Pr Buzyn a fait un carton plein, les 32 membres de la commission des affaires sociales (présents) ayant donné comme un seul homme un avis favorable à sa nomination. Au Sénat, sur les 43 membres de la commission, 28 ont voté pour sa nomination (9 contre) et 6 ont voté blanc.
Le Pr Buzyn a souligné que le collège de la HAS souffrait d'absence de parité. « C'est de plus en plus rare dans une telle agence », a-t-elle glissé. Cet anachronisme pourrait ne pas durer. Sur les huit membres du collège, quatre ont un mandat qui expire en 2017.
Message de soutien aux médecins
Le Pr Buzyn aura du pain sur la planche. La HAS évalue quelque 800 médicaments par an mais sa future présidente juge aujourd'hui impératif de « repenser l'évaluation ». Elle se dit au passage « en phase avec le rapport de Dominique Polton » sur la réforme des critères d’évaluation et notamment la mise en place de la notion de valeur thérapeutique relative.
Interrogée sur les tensions entre la profession et les autorités, la future présidente a adressé aux médecins un message de soutien. « Je suis sensible aux difficultés d'exercer des praticiens, a-t-elle affirmé aux sénateurs. Je suis un médecin de terrain moi-même, j'ai une consultation hebdomadaire. Je suis sensible au fait que les praticiens veuillent être impliqués dans l'élaboration des recommandations de bonnes pratiques. Tout ne peut pas venir de l'administration, elle peut améliorer les choses, mais elle doit garder un lien très fort avec les professionnels de santé ».
Agnès Buzyn devrait prendre ses fonctions à la tête de la HAS au début du mois de mars.
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