En recul constant depuis un pic en 2011-2012, le dépistage organisé du cancer du sein permet pourtant des traitements moins agressifs, tout en augmentant les chances de rémission, rappelle l’Institut national du cancer (INCa) dans un communiqué à l’occasion du mois de mobilisation contre le cancer du sein, à partir du 1er octobre.
Selon la dernière évaluation de Santé publique France (juillet 2021), la participation des femmes de 50 à 74 ans ciblées par le programme a diminué de 3,5 points de pourcentage sur la période 2019-2020, pour s’établir à un taux de 45,6 % (contre 49,1 % pour la période 2018-2019). Mais, « si la crise sanitaire liée au Covid-19 a certainement précipité cette baisse, la participation au programme est en diminution constante après un pic observé sur la période 2011-2012 (52,4 % de participation) ».
De meilleures trajectoires de soins après un dépistage organisé
Alors que le cancer du sein demeure la première cause de mortalité par cancer chez la femme avec 12 100 décès, les bénéfices du dépistage organisé sont pourtant connus, insiste l’INCa. « La survie à 5 ans des femmes dont le cancer est diagnostiqué à un stade précoce est de 99 % ; elle n’est que de 26 % lorsque celui-ci l’est à un stade métastatique », est-il relevé. Son étude de 2018 sur les trajectoires de soins après un dépistage organisé (comparées à celles après un dépistage individuel ou clinique) mettait en avant plusieurs bénéfices, et notamment un recours plus important aux chirurgies conservatrices (82 % vs 70 %) et moindre à la chimiothérapie (34 % vs 53 %).
Pour l’information des patientes, l’INCa a mis à disposition une fiche d’information pour les femmes et une autre synthétisant la conduite à tenir pour les professionnels de santé. L’Institut va également lancer une nouvelle campagne de communication à partir du 10 octobre, date à laquelle un spot sera diffusé sur France 2, à 20 h 25 « en dehors des écrans publicitaires », précise l’INCa. La campagne se poursuivra en ligne via 5 vidéos de 30 secondes à partir des questions les plus fréquentes sur le dépistage organisé du cancer du sein. Enfin, des chroniques sonores, avec des versions en langue créole, seront proposées en diffusion à plus de 1 000 radios et web radios.
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