Invitée du magazine « Dimanche en politique » de France 3, la ministre de la Santé s'est exprimée sur la future réforme des études médicales sans rien dévoiler du plan plus global que le gouvernement doit présenter le 18 septembre sur le système de santé et l'hôpital.
Le sort du numerus clausus est au cœur de l'actualité depuis la semaine dernière. Va-t-on vers un assouplissement ou une suppression de ce verrou qu'Emmanuel Macron juge « périmé » et « injuste » ? Interrogée, Agnès Buzyn a refusé de trancher. « Nous proposons de réformer les études de médecine. Le numerus clausus est un énorme gâchis humain. C'est la raison pour laquelle dans la réflexion sur la réforme des études de médecine, nous nous posons la question de maintenir en l'état un concours d'entrée. » La ministre a justifié le besoin de réforme par la nécessité d'en finir avec « le très grand mal-être des étudiants en santé ».
Mauvaise pratique
Le magazine a par ailleurs donné la parole au Pr Bernard Debré, coauteur d'un livre avec le Pr Philippe Even intitulé « Dépressions, antidépresseurs : le guide ». Sa thèse : 80 % des prescriptions d'antidépresseurs ne sont pas justifiées. Qu'en pense la ministre de la Santé ? Piquée au vif, Agnès Buzyn a rétorqué ne pas avoir attendu l'interpellation du Pr Debré pour agir, notamment sur les benzodiazépines hypnotiques, en sa qualité de patronne de la Haute autorité de santé (HAS).
Elle a également taclé les mauvaises pratiques des Français en matière de médicaments : « C'est une forme d'incompréhension pour moi. Les Français râlent beaucoup contre les effets toxiques des médicaments mais en consomment énormément... »
La psychiatrie a également été abordée. Agnès Buzyn a confirmé qu'un volet de la réforme du système de santé y sera consacré. « La psychiatrie est encore le parent pauvre [des soins hospitaliers], mais j'ai préservé tous les budgets de façon à accompagner les établissements dans leur transformation. La feuille de route va faire partie du plan qui va être présenté le 18 septembre. » Agnès Buzyn a précisé qu'elle n'avait pas l'intention de se rendre dans l'hôpital psychiatrique d'Amiens, qui connaît une grève dure des soignants : «Tous les hôpitaux psychiatriques sont l'objet de mon attention, pas plus Amiens que les autres. »
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