Neuf mois d'emprisonnement, dont six mois ferme. C'est la peine à laquelle a été condamné un homme, pour avoir volé, il y a quelques jours, le téléphone portable d'une jeune médecin généraliste parisienne lors d'une consultation. Il a été condamné ce mardi 16 octobre par les juges de la 23e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris.
C'est l'Ordre des médecins de la ville de Paris, dont l'avocat était partie civile lors de la comparution immédiate, qui a rapporté cette décision.
Les faits se sont déroulés dans un cabinet du 19e arrondissement de la capitale. « Un patient est arrivé et a indiqué ne pas se sentir bien, il voulait consulter rapidement. Une fois en consultation, l'homme a profité que la généraliste avait le dos tourné pour lui voler son portable. Elle ne s'en est rendu compte qu'une fois qu'il était parti », relate le Dr Jean-Jacques Avrane, président de l'Ordre de Paris.
En tentant de poursuivre le voleur, la généraliste tombe sur des policiers non loin du cabinet, à qui elle explique les faits. Ces derniers ont finalement retrouvé et interpellé l'auteur du vol, le téléphone à la main. Ayant des antécédents judiciaires, il a été placé en garde à vue avant d'être jugé en comparution immédiate, où il a écopé de six mois d'emprisonnement ferme. Il a dix jours pour faire appel (à partir de la date de la décision).
Tendance à la hausse
L'ordre local, qui tient un recueil des faits de violence à l'encontre des médecins parisiens, se félicite de cette décision. « La justice a pris en compte les préoccupations de la profession en ce qui concerne la sécurité des médecins », estime le Dr Avrane.
L'élu ordinal invite les médecins à porter plainte dès qu'ils sont victimes d'une agression. « Parfois, certains n'osent pas ou ne veulent pas donner l'adresse de leur cabinet par exemple. Nous les invitons à se domicilier au conseil de l'Ordre départemental s'ils le préfèrent », indique le généraliste, à la tête du conseil depuis trois ans. Une convention a été passée avec le procureur de Paris et le préfet de police pour mieux prendre en compte les problèmes rencontrés par les médecins dans le cadre de leur activité. Des numéros de téléphone pour leur permettre de joindre la police ont été mis en place par arrondissements.
« On a du mal à évaluer exactement le nombre d'agressions de médecins à Paris tous les ans, notamment parce qu'une partie d'entre elles ont lieu dans les services d'urgences des hôpitaux. Malheureusement, on constate quand même que la tendance est à la hausse, elle suit la violence générale », affirme le Dr Avrane.
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