On le savait pragmatique sur le sujet sensible de la généralisation du tiers payant, Emmanuel Macron le confirme dans une interview à paraître dans « Femme actuelle » (édition du 27 mars).
Le candidat d’En Marche ! explique au magazine féminin ce qu’il compte faire s’il est élu à la présidence de la République en mai prochain. « Je ne le rends pas obligatoire », explique l’ex-ministre de l’Économie au sujet du tiers payant. « Il ne faut pas forcer tout le monde » à pratiquer la dispense d'avance de frais, dit-il, mais la proposer sur la base du volontariat aux professionnels de santé « qui y sont prêts et qui le souhaitent ».
Emmanuel Macron entend montrer qu’il tient compte de l’inquiétude des médecins libéraux, déjà harassés par la paperasse et redoutant les difficultés techniques liées aux remboursements par les mutuelles. « On ne peut pas financer le système sur leur dos », confie le candidat à « Femme actuelle ».
Le tiers payant généralisé reste un objectif
Emmanuel Macron ne renonce pas pour autant au principe du tiers payant généralisé (à toute la population en décembre 2017), qu’il estime bénéfique pour les patients. « Ça doit être un objectif » de le généraliser, nuance-t-il, « c’est une bonne chose de ne rien débourser en allant chez le médecin ». Le candidat d’En Marche ! prend ainsi soin de ne pas braquer les médecins en supprimant la notion d’obligation, au demeurant théorique.
La loi de santé de Marisol Touraine a rendu la dispense d’avance de frais obligatoire pour les médecins (pour la seule part Sécu après l'intervention du Conseil constitutionnel). Mais cette obligation n’est assortie d’aucune sanction (en dehors du cas des patients en CMU-C et AME). Au mois de février dernier, l’Assurance-maladie et le ministère de la Santé affirmaient au « Quotidien » qu’il n’y aurait aucunes représailles contre les médecins récalcitrants.
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