L'Académie de médecine exprime « sa profonde déception » à l'égard des recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) présentées le 20 juin. « Loin de clarifier la situation, la HAS voulant contenter tout le monde ne satisfait personne », écrit l'Académie.
La rue Bonaparte cible en particulier la notion de « symptomatologie/syndrome persistant(e) polymorphe après piqûre de tique, ou SPPT », que la HAS propose comme un cadre pragmatique pour désigner une population de patients en souffrance et en errance thérapeutique. « La HAS reconnaît de fait implicitement l'existence d'une telle pathologie sans la moindre preuve avec, pour conséquence, des propositions de prise en charge lourde impliquant des investigations nombreuses, coûteuses et souvent inutiles », analyse l'Académie.
Elle émet également « ses plus extrêmes réserves » sur la création de centres spécialisés sur les maladies vectorielles à tiques, inscrite dans le plan Lyme présentée en septembre 2016 et soutenue par la HAS. « Une proposition dispendieuse qui tend à désavouer l'expertise des services de maladies infectieuses et tropicales existants », accuse l'Académie.
Et de rappeler sa précédente mise en garde des autorités de santé et du public, en octobre 2017, à l'encontre « des dérives et tromperies » autour de la maladie de Lyme.
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