L'UFML à Juppé et Fillon : ayez de l'audace, du courage et faites-nous confiance !

À cinq jours du 2e tour de la primaire de la droite et du centre, l'Union française pour une médecine libre (UFML) adresse un courrier aux deux prétendants au titre de candidat de la droite et du centre. L'association commence ses deux lettres par les mêmes constats, regrettant l'« effondrement de notre système de santé », accéléré selon elle par l'adoption de la loi de santé de Marisol Touraine. Elle appelle les deux candidats à faire preuve d'audace dans leur programme santé, et surtout de faire confiance aux professionnels.

Prendre le temps d'écouter

Chaque finaliste a droit à ses paragraphes personnalisés.

À l'attention d'Alain Juppé, le Dr Jérôme Marty, président de l'UFML, relève que, « contrairement à François Fillon, vous ne proposez pas l'abrogation de la loi de santé ». Mais bon prince, le généraliste de Fronton reconnaît que le maire de Bordeaux soutient plusieurs revendications de l'UFML : liberté d'installation, de prescription et de fixation des honoraires, création d'un comité de professionnels de santé de terrain consulté sur les procédures et changements administratifs, et abrogation du tiers payant. Pas dupe, l'UFML rappelle également à Alain Juppé qu'il avait publiquement reconnu ses erreurs dans la conduite de sa réforme de l'assurance-maladie en 1995, et promis qu'il prendrait désormais « le temps d'écouter ».

Privilégier le soin 

À François Fillon cette fois, crédité (un peu vite) par l'UFML de la volonté d'abroger la loi de santé, le Dr Marty fait une demande : maintenir le système à la française avec « une médecine publique et libérale, source de qualité et de liberté pour chaque patient ». L'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy est invité à « toujours privilégier le soin avant les nécessités économiques du moment ».

L'UFML conclut ses missives par une requête adressée aux deux anciens chefs du gouvernement : « Nous vous demandons de l'audace et du courage, et par-dessus tout, nous vous demandons la confiance » à l'égard des médecins et des soignants qui souhaitent « prendre toute leur responsabilité dans le système de demain ».