Alors que la France et l’Allemagne notamment desserrent la vis pendant les fêtes de fin d’année, l’Italie au contraire durcit sa palette de restrictions. L’objectif des autorités transalpines est d’éviter une troisième vague avant le coup d’envoi de la campagne de vaccination contre le Covid-19 qui devrait démarrer le 29 janvier prochain.
Le nouveau décret gouvernemental entériné selon la loi par le chef de l’État Sergio Mattarella est entré en vigueur le 4 décembre au soir. Les mesures inscrites dans ce nouveau plan « fêtes fin d’année » concernent la période allant du 21 décembre au 6 janvier 2021.
Déplacements interdits, couvre-feu et... messe avancée
Premier point : les déplacements entre régions seront interdits jusqu’à l’Épiphanie et en dehors des communes de résidence les 25, 26 et 31 décembre. Pour décourager les voyages à l’étranger entre le 21 décembre et le 7 janvier, le gouvernement a introduit une période de quarantaine obligatoire de quatorze jours dès le retour en Italie. De plus, un test antigénique ou moléculaire est requis au terme de cette période d’isolement.
Les Italiens qui souhaitaient au moins avoir la permission de minuit les 24 et 31 décembre prochain, sont déçus : le couvre-feu entre 22 heures et 7 heures du matin est maintenu. Autre décision importante : les restaurants et les bars devront fermer à 18 heures le soir du 31 décembre dans le secteur hôtelier, pour éviter les rassemblements. Pour conjuguer tradition et couvre-feu, les messes de minuit commenceront à 20 heures précises.
L’Église a entendu l’appel du ministre des Affaires régionales qui a déclaré il y a quelques jours : « Ce ne sera pas une hérésie si cette année, le petit Jésus naît avec deux heures d’avance ! ». Enfin, les Italiens seront privés de ski jusqu’au 7 janvier prochain toujours pour éviter les rassemblements pendant la période des fêtes.
Un plan de vaccination en trois phases
Selon la presse italienne, l’Agence européenne du médicament (EMA) pourrait donner son feu vert à la prophylaxie anti-Covid-19 développée par Pfizer et BioNTech le 29 décembre prochain. L’AMM du vaccin de la multinationale Moderna devrait arriver dans la foulée aux alentours du 12 janvier. Le ministère de la Santé qui table sur ces dates, a déjà présenté au Parlement le plan de campagne de la vaccination qui devrait démarrer le 29 janvier prochain avec un premier lot de 2,5 millions de doses réservées aux soignants (1,4 million de professionnels de santé), forces de l’ordre et personnes âgées en EHPAD.
La deuxième phase de la vaccination concernera les 60-80 ans puis les catégories professionnelles « essentielles », c'est-à-dire le corps enseignant, le personnel administratif et les auxiliaires. La troisième l'étendra au reste de la population. La prophylaxie sera gratuite mais pas obligatoire, sauf pour certaines catégories professionnelles comme les soignants. « Ce sera la plus grande opération de vaccination de masse de toute l’histoire italienne, la campagne se terminera au printemps 2022 », a promis le ministre de la Santé italien.
La campagne de vaccination sera gérée par le service de santé publique qui enrôlera 20 000 professionnels de santé dont des médecins en cours de spécialisation. Les médecins de famille agréés par la sécurité sociale seront impliqués dans la deuxième phase du programme de vaccination. L’armée sera mobilisée et les grands espaces publics comme les gymnases, les stades et les lieux hébergeant les grandes foires, réquisitionnés.
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