Les pneumologues ont leur mot à dire sur des sujets de santé publique liés à l’environnement, à la BPCO, à l’asthme, aux cancers bronchiques, etc. Leur expertise en matière de recherche et de suivi des patients souffrant de pathologies respiratoires leur confère une légitimité vis-à-vis des instances (institutionnelles, gouvernementales) lors des débats et discussions liés aux changements climatiques et aux maladies qui en découlent. « Les pneumologues doivent devenir des interlocuteurs privilégiés du gouvernement, notamment pour les questions liées au réchauffement climatique et à l’environnement. Cette communication ne doit pas être ponctuelle et ne doit pas être faite au nom d’un ou plusieurs spécialistes en pneumologie. L’ensemble de la spécialité doit pouvoir s’exprimer d’une même voix sur des sujets majeurs de santé publique qui concernent un grand nombre de patients », souligne la DrØAnne Prud’homme, pneumologue, chef de service à Tarbes, CH de Bigorre.
Une mobilisation à long terme
C’est dans cet esprit que la Dr Prud’homme a réuni en juin dernier la Société de pneumologie de langue française (SPLF), la fondation du souffle, la Fédération française de pneumologie (FFP), le Syndicat national des associations d’assistance à domicile (SNADOM), et la Fédération française des associations et amicales de malades, insuffisants ou handicapés respiratoires (FFAAIR). Le partenariat a abouti à des recommandations et des alertes communes concernant les risques sanitaires liés à la pollution. « Nous avons réussi à rassembler quatre pneumologues, leaders d’opinion : la Pr Chantal Raherison, le Pr Bertrand Dautzenberg, le Pr Michel Aubier et le Pr Bruno Housset. Ils ont accepté de parler au nom de la spécialité sur des sujets concernant le climat et la santé respiratoire devant différentes instances, mais aussi, lors de points presse organisés l’année dernière. Cette mobilisation doit se poursuivre sur le long terme », précise la Dr Prud’homme.
La prévention des effets du changement climatique sur la santé a été l’un des sujets phares de communication de la spécialité. Les pneumologues français se sont ainsi mobilisés pour demander aux autorités de santé la réduction des gaz à effet de serre et de la pollution de l’air via une réglementation stricte, afin de préserver la santé respiratoire. La spécialité s’est également réunie pour émettre des recommandations sanitaires communes en cas de pics de pollution et rappeler l’importance de l’éducation à la santé respiratoire qui doit être effectuée par le professionnel de santé.
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