Alors que le syndicat senior MG France appelle au boycott du tiers payant sur la part complémentaire, le Regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants (ReAGJIR) a rappelé dans un communiqué son adhésion au dispositif.
« Contrairement à la plupart des médecins qui se sont exprimés jusqu'à présent, nous sommes pour le tiers payant généralisé à condition que tout soit mis en œuvre pour que ce ne soit pas plus compliqué et lourd administrativement, a souligné le Dr Sophie Augros, présidente de ReAGJIR. Nous le pratiquons déjà bien souvent et cela ne pose pas de problèmes particuliers. À l’heure actuelle, le tiers payant avec l'assurance-maladie obligatoire se passe bien mais tout reste à éclaircir avec les assurances complémentaires. » Le syndicat avait déjà donné son accord de principe à la dispense d'avance de frais, au lancement de la réforme, il y a près de trois ans.
Depuis le 1er janvier 2017, le tiers payant est devenu un droit pour les patients pris en charge à 100 % par l'assurance-maladie, notamment au titre de la grossesse et des affections de longue durée (ALD). Plus de 11 millions de personnes sont concernées, selon le ministère de la Santé.
Par ailleurs, les professionnels de santé libéraux peuvent aussi proposer la dispense d'avance de frais à tous leurs patients sur la part remboursée par l'assurance-maladie avant qu'elle ne devienne obligatoire le 30 novembre prochain.
Ça ne passe toujours pas pour la CSMF
La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) rejette toujours quant à elle le tiers payant généralisé, que ce soit sur la part obligatoire ou complémentaire, et continue de dénoncer une dérive bureaucratique. Le syndicat plébiscite toutefois « le tiers payant social, laissé à l'appréciation du médecin ».
Selon son président, le Dr Jean-Paul Ortiz, proposer le TPG revient « à vérifier les droits de chaque patient, puis lui demander 6,90 euros pour la consultation chez le médecin généraliste » et « suivre régulièrement les paiements effectifs des caisses et de réclamer si nécessaire ! ». « Le métier de médecin est de soigner, pas de contrôler », conclut la CSMF.
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