Les 38 institutions de prévoyance qui couvrent 13 millions de salariés ont perçu 13,1 milliards d'euros de cotisations en 2015, soit 1,6 % de moins qu'en 2014. C'est ce qu'a annoncé le centre technique des institutions de prévoyance (CTIP), lundi, lors de la présentation de ses résultats 2015.
Cette légère baisse est due aux réformes survenues dans le domaine de la complémentaire santé a indiqué Jean-Paul Lacam, délégué général du CTIP.
Sur ces 13,1 milliards d'euros de cotisations, la santé représente 6,2 milliards (+0,6 %). La partie prévoyance s'élève à 5,9 milliards, en baisse de 3,5 % par rapport à l'année précédente. Et la partie retraite supplémentaire, en recul de 3,9 %, s'élève à 930 millions d'euros.
Le repli de la partie prévoyance s'explique par « les fortes évolutions de 2013 et de 2014, par les réformes sur la santé et une forte baisse des salariés, notamment dans le BTP », détaille Bertrand Poivin-Champeaux, directeur prévoyance et retraite supplémentaire du CTIP.
Trop tôt pour un bilan de l'ANI
Les prestations, elles, atteignent 12,4 milliards d'euros en 2015 (hors frais de gestion). Pour la santé, les institutions de prévoyance ont ainsi versé 86,50 euros de prestations pour 100 euros de cotisations. Au total, les membres du CTIP ont enregistré un résultat net positif de 99 millions d'euros.
Interrogé sur l'accord national interprofessionnel (ANI), qui a généralisé la complémentaire santé en entreprise le 1er janvier 2016, Jean-Paul Lacam estime qu'il est encore « trop tôt pour en tirer un bilan, mais il fait craindre des garanties low cost ».
Le délégué général du CTIP a par ailleurs annoncé qu'un observatoire allait être créé avec les représentants des assurances et mutuelles, pour analyser l'évolution du marché en prévoyance et santé.
Le CTIP a enfin précisé que la mise en place du tiers payant généralisé a fortement mobilisé les institutions de prévoyance en 2015. « Nous partageons la vision de l'Assurance-maladie [...] : il faut faciliter la vie du professionnel de santé et du patient mais les médecins ne peuvent nous ignorer », conclut Jean-Paul Lacam.
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