DANS SON RAPPORT intitulé « Assurer le bien-être des familles », l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) note que les politiques familiales et les dépenses publiques sont « très variables » entre pays membres. « La situation des familles dans les pays nordiques est généralement meilleure qu’en moyenne dans l’OCDE, et les résultats sont également bons à de nombreux égards en Australie, en Belgique, en France en Nouvelle-Zélande et aux Pays-Bas ». La France occupe ainsi une « position favorable », en particulier en ce qui concerne la fécondité, très supérieure à la moyenne : c’est l’une des plus proches du niveau de 2,1 enfants par femme permettant le remplacement des générations. De plus, « le taux d’emploi des femmes âgées de 25 à 54 ans est à 76,6 %, lui aussi supérieur à la moyenne » de l’OCDE (71 %). « Près de 80 % des femmes travaillent à temps plein », observe le rapport, qui relève aussi un taux assez faible de pauvreté des enfants. « L’idée qu’il faudrait renvoyer les femmes à la maison pour qu’elles aient plus d’enfants, ça ne marche pas », résume l’un des auteurs, Olivier Thévenon.
3,8 % du PIB.
En France, « ces résultats positifs vont de pair avec un important investissement réalisé en direction des familles couvrant toute la période de l’enfance », poursuit l’OCDE. La France dépense plus pour les familles : 3,8 % de son PIB ( contre 2,4 % en moyenne). Toutefois, l’Allemagne, qui investit presque autant, cumule un taux de fécondité et un taux d’activité des femmes très bas. « Les pays devraient déployer plus d’efforts pour réorienter les dépenses d’éducation vers les premières années de la vie », conseille le rapport. Investir dans les modes de garde constitue la mesure la « plus efficace », poursuit Olivier Thévenon.
La France pourrait cependant mieux faire. Comme ailleurs, souligne l’OCDE, le fait d’avoir des enfants « reste un frein » au travail des femmes. Seulement 38 % des Françaises mères de 3 enfants et plus travaillent (44 % dans l’OCDE). L’organisation regrette également la baisse importante, ces dernières années, de la prise en charge à l’école maternelle des petits de 2 ans, alors que « l’accès précoce à l’école maternelle facilite le retour à l’emploi des mères », souligne le chercheur, qui dénonce le « sous-développement des modes de garde extrascolaires » pour les plus grands.
De plus, « les pères ne sont pas incités à prendre un congé parental ». Or, comme le montrent les exemples de l’Allemagne et de l’Islande, un congé mesuré et bien rémunéré est incitatif, à condition qu’il soit partagé entre les parents. Cette implication des pères réduirait les inégalités professionnelles entre les sexes dans l’OCDE : le taux d’emploi des femmes est de 13 points inférieur à celui des hommes et elles gagnent 16 % de moins.
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