À Grenoble, Martine Aubry n’a pas eu de mots assez durs contre le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, présenté le même jour à Paris par Valérie Pécresse, Xavier Bertrand, et Roselyne Bachelot. « Il ne traite aucun des problèmes majeurs. C’est une fable car le président ne tiendra pas les réductions de déficit qu’il annonce. Passer de 12 milliards à 6 milliards d’euros de déficit est un miracle ! Mais le ralentissement de la croissance va faire perdre 10 milliards à la Sécurité sociale. Ce qui est proposé ne donne pas de ressources complémentaires suffisantes et touche toujours les mêmes. » Au-delà de la taxation des mutuelles, qu’elle a dénoncée, Martine Aubry incrimine la stratégie de déremboursement des médicaments. Rappelant qu’elle avait initié ce mouvement, en lui-même sain, pour les produits à service médical rendu faible, elle estime qu’il ne rapportera que de 40 à 150 millions d’euros. « Comment arrive-t-on aux 6 milliards d’économies annoncées ? » En réaction, elle propose une véritable politique du médicament, qui remette profondément en cause la visite médicale, ainsi qu’une réforme de la fiscalité impliquant le transfert des cotisations sociales sur la valeur ajoutée. « Des marges existent, il n’y aura pas de redressement de l’accès aux soins sans ressources complémentaires. »
Le PLFSS 2012 : « Une fable »
Publié le 27/09/2011
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Source : Le Quotidien du Médecin: 9012
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