LE SUSPENSE devrait prendre fin et les rumeurs s’éteindre. Le feuilleton du remaniement annoncé, que le chef de l’État a lui-même lancé après l’échec de son camp aux élections régionales, atteint son dénouement. Nicolas Sarkozy a promis de « réformer jusqu’au bout » et de maintenir sa nouvelle équipe en place au cours des 18 mois qui le séparent de la prochaine élection présidentielle. Parmi les chantiers qu’il lui reste à mener, il a cité le chômage des jeunes mais aussi la dépendance. Quels que soient les noms qui sortiront des chapeaux du chef de l’État et de son Premier ministre, les ministres en charge de la santé et de l’assurance-maladie auront, au moins avec ce 5e risque, du pain sur la planche. Mais ce n’est que la partie immergée de l’iceberg.
Car pour le reste, ils n’arriveront pas en terrain vierge dans le secteur sanitaire. Depuis trois ans et demi que Nicolas Sarkozy a pris ses quartiers à l’Élysée, le paysage a même, à certains égards, été bouleversé. À l’hôpital, la loi HPST a changé la donne, rectifiant le pilotage des établissements et institutant, au-delà, des agences régionales de santé (ARS) qu’il faut maintenant faire vivre. Les comptes de la Sécu, entraînés par la crise, ont plongé. La réforme de la médecine du travail que, jusqu’à la semaine dernière, on croyait bouclée, est finalement à refaire. Les plans de santé publique se sont empilés...
Et puis il y a les médecins libéraux, avec lesquels le président (comme un certain nombre de caciques de l’UMP – lire la « Tribune libre » de quatre députés que nous publions en page 4) aimerait bien se réconcilier mais que la loi HPST et l’épisode de la grippe a durablement hérissés. L’héritage est gérer.
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