Samedi se tiendra à Paris au Collège de France la troisième édition du « Congrès international de haut niveau » organisé par l’association « Vaincre l’autisme ». Ce rendez-vous consacré cette année au diagnostic précoce entend faire un point sur les connaissances scientifiques et les perspectives dans ce domaine, tant en matière de recherche que de prise en charge. En cette année 2012 de l’autisme, le thème de ce congrès s’imposait. « Le diagnostic reste la pierre angulaire du traitement de l’autisme », déclare M’Hammed Sajidi, président de « Vaincre l’autisme ». « Il y a toujours des problèmes de dépistage et de diagnostic précoce en France. Nous recevons quatre à cinq familles par jour confrontées à cette problématique. Il faut en moyenne six ans pour avoir un diagnostic. Et même en cas de suspicion d’un pédiatre, il y a encore deux ans d’attente dans les centres de diagnostic », ajoute-t-il. Si l’année de l’autisme a permis un coup de projecteur inédit sur ce trouble auprès du grand public, « sur le plan politique aucune décision n’est pour l’instant prise », déplore le président de l’association. Malgré l’annonce en juillet dernier par la ministre déléguée en charge des Personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti d’un troisième plan autisme pour novembre prochain, rien n’a vraiment avancé depuis. Le comité national autisme ne s’étant pour l’instant réuni qu’une seule fois à la mi-juillet. « On attend les rendez-vous », s’impatiente M’Hammed Sajidi qui réclame un geste gouvernemental avant la fin du mois : « Nous demandons au gouvernement de prendre ses responsabilités avec des décisions vraiment franches pour l’application des recommandations de la Haute Autorité de santé. »
Former les médecins
Malgré les dernières publications de la HAS sur l’autisme – état des connaissances (2010), recommandations pour la pratique professionnelle du diagnostic (2005), diagnostic et évaluation chez l’adulte (2011), interventions thérapeutiques et éducatives chez l’enfant et l’adolescent (2012) – « il y a toujours un problème de reconnaissance de l’autisme et de ses besoins spécifiques dans le système de soins français. Le système reste complètement structuré autour de visions dépassées de la pédopsychiatrie psychanalytique », considère M’Hammed Sajidi. « Maintenant, il faut mettre ces recommandations de la HAS en application et former les médecins en conséquence », poursuit le président de l’association qui pointe aussi un problème français dans la recherche sur l’autisme : « Il existe dans notre pays une recherche de pointe en matière d’autisme, mais la médecine derrière ne suit pas. » Reste aussi à mobiliser l’opinion sur l’intérêt de la recherche sur l’autisme. D’après un sondage Opinion Way réalisé à l’occasion du colloque sur la recherche sur l’autisme organisé le 29 septembre dernier par la Fondation Orange, 86 % des Français ne considèrent pas ce trouble comme une priorité alors même que 75 % estiment que notre pays est peu ou pas du tout en avance dans ce domaine.
Samedi se tiendra à Paris au Collège de France la troisième édition du « Congrès international de haut niveau » organisé par l’association « Vaincre l’autisme ». Ce rendez-vous consacré cette année au diagnostic précoce entend faire un point sur les connaissances scientifiques et les perspectives dans ce domaine, tant en matière de recherche que de prise en charge. En cette année 2012 de l’autisme, le thème de ce congrès s’imposait. « Le diagnostic reste la pierre angulaire du traitement de l’autisme », déclare M’Hammed Sajidi, président de « Vaincre l’autisme ». « Il y a toujours des problèmes de dépistage et de diagnostic précoce en France. Nous recevons quatre à cinq familles par jour confrontées à cette problématique. Il faut en moyenne six ans pour avoir un diagnostic. Et même en cas de suspicion d’un pédiatre, il y a encore deux ans d’attente dans les centres de diagnostic », ajoute-t-il. Si l’année de l’autisme a permis un coup de projecteur inédit sur ce trouble auprès du grand public, « sur le plan politique aucune décision n’est pour l’instant prise », déplore le président de l’association. Malgré l’annonce en juillet dernier par la ministre déléguée en charge des Personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti d’un troisième plan autisme pour novembre prochain, rien n’a vraiment avancé depuis. Le comité national autisme ne s’étant pour l’instant réuni qu’une seule fois à la mi-juillet. « On attend les rendez-vous », s’impatiente M’Hammed Sajidi qui réclame un geste gouvernemental avant la fin du mois : « Nous demandons au gouvernement de prendre ses responsabilités avec des décisions vraiment franches pour l’application des recommandations de la Haute Autorité de santé. »
Former les médecins
Malgré les dernières publications de la HAS sur l’autisme – état des connaissances (2010), recommandations pour la pratique professionnelle du diagnostic (2005), diagnostic et évaluation chez l’adulte (2011), interventions thérapeutiques et éducatives chez l’enfant et l’adolescent (2012) – « il y a toujours un problème de reconnaissance de l’autisme et de ses besoins spécifiques dans le système de soins français. Le système reste complètement structuré autour de visions dépassées de la pédopsychiatrie psychanalytique », considère M’Hammed Sajidi. « Maintenant, il faut mettre ces recommandations de la HAS en application et former les médecins en conséquence », poursuit le président de l’association qui pointe aussi un problème français dans la recherche sur l’autisme : « Il existe dans notre pays une recherche de pointe en matière d’autisme, mais la médecine derrière ne suit pas. » Reste aussi à mobiliser l’opinion sur l’intérêt de la recherche sur l’autisme. D’après un sondage Opinion Way réalisé à l’occasion du colloque sur la recherche sur l’autisme organisé le 29 septembre dernier par la Fondation Orange, 86 % des Français ne considèrent pas ce trouble comme une priorité alors même que 75 % estiment que notre pays est peu ou pas du tout en avance dans ce domaine.
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