BARACK OBAMA convoque aujourd’hui un « sommet » réunissant les parties prenantes à une réforme du système de santé des États-Unis. « Priorité » du président américain, promesse de campagne du candidat démocrate, ce chantier très ambitieux vise à donner une couverture médicale à tous les Américains quand 46 millions en sont dépourvus.
Inscrite dans le premier budget de Barack Obama, l’opération devrait être financée par un fonds alimenté à hauteur de 634 milliards de dollars (503 milliards d’euros) sur dix ans - un « acompte », selon l'administration, un chiffre communément cité chiffrant l’addition à mille milliards de dollars (793 milliards d’euros).
Cette réforme, a affirmé lundi le président, constitue un « impératif moral », mais aussi un « impératif budgétaire » pour l'État. Barack Obama a rappelé qu’un million d'Américains ont perdu leur couverture médicale chaque année depuis huit ans et que le prix de l’assurance santé, dans un système combinant les financements public et privé, cause une faillite toutes les 30 secondes en Amérique. C'est aussi un « danger grandissant » pour l'État, a-t-il ajouté, précisant : « La couverture médicale est l'une des dépenses qui augmentent le plus vite dans le budget fédéral, c'est une dépense que nous ne pouvons tout simplement plus supporter. »
Après avoir nommé Kathleen Sebelius, gouverneur du Kansas, secrétaire à la Santé (« le Quotidien » d’hier), Barack Obama a choisi Nancy-Ann DeParle, une ancienne de l'administration Clinton présentée comme l'une des expertes les plus éminentes sur la question, pour occuper le poste nouveau de directrice du Bureau chargé de la réforme du système de santé à la Maison Blanche.
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