LES DÉTENTEURS de cartes UMP seraient plus de trois cent mille. Quatre-vingt mille ont voté dimanche dernier, soit environ un quart. Néanmoins, des majorités fortes se sont dégagées contre une nouvelle élection du président du parti, ce qui serait une victoire pour Jean-François Copé si François Fillon n’avait apporté son consentement. L’ancien Premier ministre s’est résigné à l’idée qu’il pouvait faire campagne (dès aujourd’hui) sans tenir les rênes du parti. Il mesure en outre les dommages causés à sa crédibilité par la terrible dispute qui l’a opposé en décembre dernier à M. Copé. Il n’était donc pas question de retourner vers ce bourbier. M. Fillon, selon les sondages, dispose d’une avance importante sur le président de l’UMP. La partie est donc jouable pour lui. En même temps, l’UMP s’est lancée dans divers travaux et études destinés à constituer un programme d’action gouvernementale au cas où elle reviendrait au pouvoir.
Le rôle de Sarkozy.
POUR LE MOMENT, SARKOZY RESTE LE MEILLEUR CANDIDAT DE LA DROITE
Le choix de la primaire préalable à la bataille des présidentielles correspond à un échange de bons procédés : M. Copé reste à la tête du parti, M. Fillon se présentera avec les mêmes chances que lui à la primaire. Le temps du bonapartisme est révolu : le président du mouvement ne sera pas automatiquement le candidat. C’est, objectivement, un coup dur pour Nicolas Sarkozy qui a tout fait pour empêcher l’adoption de la primaire. Il ne souhaitait pas être ravalé au statut de candidat parmi d’autres et il voulait être désigné par acclamations. Un sondage publié par le « Journal du dimanche » montre qu’une écrasante majorité des sympathisants de droite souhaitent le revoir à l’Élysée, avec 20 points d’avance sur François Fillon et sa cote de popularité générale se situe à 40 %, ce qui n’est pas impressionnant mais quand même préférable au score de François Hollande.
L’avenir de la droite est donc lié directement à la volonté de M. Sarkozy de rempiler. M. Fillon estime qu’il n’a pas à s’effacer devant l’ex-président, M. Copé est perplexe : il a toujours dit qu’il serait candidat en 2017, sauf si M. Sarkozy se présentait. Évidemment, tout pronostic est prématuré. Nous sommes à plus de trois ans de la primaire UMP. M. Sarkozy doit, dans ce laps de temps, en finir avec toutes les affaires judiciaires qui pèsent sur ses projets à long terme. Il ne lui suffit pas de séduire son électorat traditionnel. Il faut que la majorité silencieuses oublie quelques-uns de ses travers et qu’il offre de lui-même une image apaisée et plus lisse. Il faut aussi qu’il dispose d’un programme socio-économique convaincant. Il ne peut avoir une chance que si François Hollande échoue complètement, ce qui n’est nullement souhaitable pour le pays et sa population. Si, entre-temps, le chômage recule, si la dépense publique diminue, si la croissance revient, M. Hollande sera réélu. Ou, plus exactement, les mécanismes qui l’ont porté au pouvoir en 2012 fonctionneront une fois encore.
La droite, enfin, doit se demander si une candidature de M. Sarkozy est souhaitable. Elle n’a pas de raison de croire qu’il s’est rénové de telle manière qu’il se serait débarrassé de ses défauts pour ne garder que ses qualités. Or le personnel politique compétent et jeune, à droite et au centre, est abondant. À l’heure actuelle, ce sont les électeurs de droite qui souhaitent le retour de M. Sarkozy, mais ils ne suffisent pas à faire une majorité. La tâche de l’ancien président est plus facile que celle de M. Fillon et surtout de M. Copé. Elle est moins facile que celle de M. Hollande.
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