« Aujourd’hui, l’exercice coordonné est la priorité. Ce travail doit aussi être un élément pour favoriser la qualité ». Intervenant aux Rencontres de la Baule, Cécile Courrèges a clairement indiqué le cap : le travail en équipe sera incontournable dans le parcours de soins de demain.
Pour aider une profession habituée à travailler en solo à s'engager dans la transversalité, la directrice générale de l’offre des soins (DGOS) a insisté sur l'intérêt d'un « accompagnement » et la création d'outils ad hoc plutôt que l'ajout de « normes ».
Les libéraux ont joué le jeu de la boîte à outils mystère et ont présenté à la DGOS les trois dispositifs concrets qui leur semblent indispensables : un système d’information pour partager les données, un statut juridique clair des structures organisationnelles (maison de santé ou communauté professionnelle territoriale de santé) et un mode de financement des équipes pour prendre en compte la démarche qualité.
Interpellée sur ce dernier outil par le Dr Luc Duquesnel, président du syndicat Les Généralistes-CSMF, Cécile Courrèges a indiqué que le ministère est en train de travailler à l'intégration d'indicateurs « simples » de qualité dans les nouveaux modes de financements des soins prévus dans la stratégie de transformation du système de santé, présentée à la fin du mois.
SISA, SELARL et SCOP
Me Laurent Houdart, avocat parisien spécialiste du sujet, a de son côté évoqué la nécessité de trouver un nouveau mode d'encadrement juridique à la transversalité. Aux yeux de l'expert, la création de la société interprofessionnelle des soins ambulatoires (SISA) est une avancée mais un mécanisme de société à exercice libéral à responsabilité limitée (SELARL) aurait été plus pertinent.
Les libéraux ont également planché sur le financement des CPTS, aujourd'hui laissé au bon vouloir des tutelles régionales. Présent dans la salle, le Dr Jacques Battistoni, président de MG France, a estimé que la forme « coopérative » (le statut SCOP) pourrait être une solution. « Même si la coopérative est une notion vieillotte, cela peut être une forme adaptée pour partager le personnel et le matériel », reconnait-il.
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