« L’ombre, c’est l’endroit le plus cool de l’été ! » Tel est le message que veut faire passer l'Institut national du cancer (INCa) à l'aube des vacances d'été, alors que « les coups de soleil de l’enfance font les cancers de la peau de l’adulte » et que « le mélanome a vu son nombre de cas multiplié par cinq entre 1990 et 2018 pour atteindre 15 500 nouveaux cas par an ».
À l'occasion du lancement de sa nouvelle campagne d'information estivale, l'INCa relaie les résultats d’une étude menée par BVA en mai 2022 montrant que 80 % des cancers de la peau sont liés à des expositions excessives au soleil et que seuls 12 % des parents identifient l’enfance comme une période plus à risque pour la peau. « Or, jusqu’à la puberté, la peau est plus fine et le système pigmentaire immature, ce qui la rend plus vulnérable aux effets cancérogènes des rayons UV », explicite l'INCa, ajoutant qu'il est déconseillé d'exposer les enfants de moins de trois ans.
Un risque même par temps couvert
L'INCa détaille les gestes de protection, qui restent encore insuffisamment connus de la population : la recherche de l’ombre, la non-exposition au soleil aux heures les plus chaudes (de 10 heures à 14 heures en Outre-mer et de 12 heures à 16 heures en métropole), le port de vêtements couvrants, d’un chapeau à larges bords et de lunettes de soleil. L'application de la crème solaire d'indice élevé vient en complément de cette liste.
« Baignade, bronzage, sport en extérieur, promenade ou encore jardinage : toutes ces situations, dès lors que les gestes de protection ne sont pas appliqués, représentent un risque pour la peau », alerte l'INCa.
L'INCa rappelle également les risques par temps couvert : « Le rayonnement UVA, contrairement au rayonnement UVB, n’est pas arrêté par temps nuageux, ni par les vitres. Il pénètre jusque dans les couches profondes de la peau. »
Une exposition encadrée
L'Institut veut aussi lutter contre les idées reçues et souligne en ce sens « qu’il n’existe aucun moyen qui permette de préparer sa peau au soleil », tout en signalant le risque accru de cancers cutanés avec le bronzage par UV artificiel.
L'étude BVA montre aussi que 78 % des Français interrogés pensent que le soleil est bon pour la santé. Le soleil jouit en effet d'une image positive, alors que « le bronzage, même avant les coups de soleil, constitue déjà une agression pour la peau ». L'INCa précise qu'« une peau bronzée indique que l’ADN a subi des dommages ».
Toute exposition n'est toutefois pas à bannir, mais elle doit être limitée. « Pour synthétiser la vitamine D, une exposition courte des mains, des avant-bras et du visage d’avril à septembre est suffisante 5 à 10 minutes par jour pour les peaux claires et 5 à 30 minutes pour les peaux foncées ou noires », préconise l'INCa.
Les messages de l'INCa seront relayés à la radio, via une campagne d'affichage dans les maisons de santé et sur les réseaux sociaux de l’Institut. L'INCa s'associe également avec Grand Mercredi, premier site dédié aux grands-parents, pour distribuer aux enfants un cahier de vacances dédié à la prévention du risque solaire et des cancers de la peau, notamment dans les grandes gares métropolitaines.
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