Grippe, tiers payant, présidentielle : la rentrée tonique de MG France

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Publié le 12/01/2017
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Crédit photo : S. TOUBON

2017 commence sur les chapeaux de roues pour MG France. Son président, le Dr Claude Leicher, a commenté ce jeudi les répercussions de l'épidémie de grippe, déplorant la communication trop hospitalo-centrée de la ministre de la Santé. « Avec Marisol Touraine, on a l'impression que la grippe n'est prise en charge qu'à l'hôpital, alors que seulement 5 % des patients grippés y sont soignés », a rappelé le patron du syndicat de généralistes. « Depuis cinq semaines, un million de patients ont consulté pour une grippe, dont 95 % l'ont fait en ville, chez leur médecin généraliste ou chez le pédiatre, a précisé le président de MG France. J'aimerais que Mme Touraine constate que la ville et l'hôpital sont complémentaires. »

Le Dr Leicher a soulevé la question de la vaccination insuffisante des professionnels de santé, à l'heure où fait rage le débat autour de la vaccination obligatoire des soignants. « Est-il raisonnable de confier un bébé de trois mois à une crèche alors que le personnel ne se vaccine pas ? De même, est-il raisonnable d'accueillir en EHPAD des personnes âgées polypathologiques alors que le personnel soignant n'est pas vacciné ? », a-t-il questionné. 

L'avantage maternité bientôt en discussion

Dans un autre registre, MG France a rappelé son opposition au tiers payant généralisé obligatoire, réitérant son appel au boycott pour la part complémentaire (faute de garanties suffisantes).

Le syndicat de généralistes a souhaité pour 2017 la déclinaison effective du programme conventionnel : majoration de deux euros sur la consultation au 1er mai, rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) du médecin traitant de l'enfant qui permettra « une meilleure prise en charge », avenant sur les modalités de l'avantage maternité pour les femmes médecins qui sera négocié à partir du 25 janvier… 

Le Dr Leicher n'a pas oublié d'adresser ses vœux aux candidats à la présidentielle, en commençant par épingler le candidat de la droite. « François Fillon parle de petits et de gros risques, mais cette notion n'existe plus depuis 20 ou 30 ans et n'a pas de sens dans la santé, je souhaite que la contamination s'arrête », a-t-il suggéré. Il a également qualifié de « démagogiques » les propositions de supprimer le secteur II ou de limiter la liberté d'installation – deux pistes formulées par Manuel Valls.

Le syndicat organisera un colloque sur l'élection présidentielle le 2 mars à la Maison de la Chimie, à Paris.


Source : lequotidiendumedecin.fr