Le peuple préfère les grands hommes. Ou plutôt les hommes grands. Les Américains ont élu président, dans 58 % des cas depuis 1789, le candidat le plus grand. En 2008, Barack Obama avec son 1,85 m l’emporta sur John McCain, qui ne mesure que 1,72 m. Mais 2012 sera à risque, car les candidats républicains ont du répondant : Rick Perry avec également 1,85 m et Mitt Romney avec 1,88 m.
Cette intéressante, mais peu convaincante statistique, dont on voit facilement ce que l’on pourrait en déduire pour l’échéance de mai prochain en France (1,74 contre 1,68, qui est aussi la taille de la perdante de 2007), est mise en avant par deux chercheurs de l’université Texas Tech, qui publient dans « Social Science Quarterly » une étude mettant en évidence le lien entre la stature et la perception de la capacité à diriger, pour les autres ou pour soi-même.
Selon Gregg R. Murray et J. David Schmitz, la préférence pour les leaders de grande taille serait universelle, et indépendante de la culture, puisque, présente par exemple, chez les Mayas, les anciens Grecs et même chez les animaux. « Certaines caractéristiques et instincts qui peuvent avoir été acquis à travers l’évolution continuent à se manifester dans la vie moderne et semblent irrationnels, explique Murray. La quasi universelle peur des serpents et la préférence pour les nourritures grasses et mauvaises pour la santé viennent de l’époque où les serpents étaient une menace fréquente et la prise calorique suffisante incertaine. Nous croyons que des traits similaires existent chez les politiques. » Mais préférer veut-il toujours dire élire ?
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