Vingt pour cent des aliments préparés dans le secteur de la santé sont gaspillés. C'est ce que révèle une étude de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), menée en 2016* en région Auvergne Rhône-Alpes.
En moyenne, un établissement de restauration collective produit 144 grammes de biodéchets par repas, dont 113 grammes de réel gaspillage alimentaire, avec une partie de perte inévitable car non consommable.
Le secteur de la santé est en dessous de cette moyenne, puisque, sur un repas, environ 124 grammes sont des pertes et du gaspillage alimentaire. Mais en revanche, le taux de quantités perdues par quantités préparées y est le plus fort (20 %, contre 18 % pour le secteur de l'enseignement par exemple).
Dans les établissements de santé, cela représente 27 centimes de matières premières jetées pour 1,60 euro d'acheté. L'étude révèle par ailleurs que le gaspillage est plus important lorsque le service est fait en chambre.
420 millions d'euros de gaspillage par an
Les établissements de santé sont aussi ceux qui produisent le plus de gaz à effet de serre lors de la fabrication des repas (452 grammes d'équivalent CO2) et le gaspillage représente 22 % de ces émissions.
L'Ademe a par ailleurs extrapolé ces données au niveau national. Là encore, les établissements de santé seraient en tête. Sur 1,5 milliard de repas servis par an, 230 000 tonnes seraient des pertes et gaspillages, soit un coût de 420 millions d'euros. Ces pertes représentent 750 000 tonnes de CO2.
Par comparaison, 576 millions de repas sont servis par an dans le secteur des entreprises, dont 50 000 tonnes sont du gâchis. Cela représente un coût de 130 millions d'euros, et 220 000 tonnes de CO2.
* Étude réalisée auprès de 12 établissements, dont quatre pour le secteur de la santé (deux hôpitaux et cliniques, une maison de retraite et une maison d'accueil spécialisé).
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