À l’approche des fêtes de fin d’année, le ministre de la Santé François Braun a appelé à un « sursaut de la vaccination », lors d’un point presse ce 9 décembre. Évoquant une « situation sérieuse » avec une triple épidémie (Covid, grippe et bronchiolite), il a également enjoint les Français à « remettre le masque dans les transports en commun ».
Depuis le lancement de la campagne automnale, seules « 2,8 millions de personnes sont vaccinées » avec un rappel contre le Covid-19. C'est « beaucoup moins bien que lors des campagnes précédentes » et « bien moins que nos voisins européens », a rappelé le ministre. Concernant la grippe, « 9,9 millions de vaccins ont été vendus en officine », ce qui représente un recul de 5 % par rapport à 2021. Les Français sont ainsi « moins bien protégés cette année ».
Taux de protection trop faible en Ehpad
La faible couverture vaccinale des plus âgés inquiète particulièrement. « Un quart des citoyens de plus de 80 ans sont protégés », un peu moins encore dans les Ehpad, où les résidents sont « plus exposés aux risques », a indiqué François Braun, en appelant « solennellement à la responsabilité des directeurs d’établissement ».
« Le taux de protection contre le Covid est trop faible en Ehpad, comme dans la population générale, de l'ordre de 21 % et 23 % pour les plus de 80 ans », a ajouté Jean-Christophe Combe, ministre des Solidarités. Les directeurs pourront rendre le port du masque obligatoire en Ehpad, notamment en cas de cluster, a-t-il poursuivi.
Dans la matinée, le ministre avait par ailleurs martelé, sur BFM/RMC, que tout le monde pouvait « se faire vacciner » avec un rappel, alors que la communication sur la vaccination de rappel de cet automne a été critiquée pour sa confusion.
Enfin, relevant que les soignants avaient été applaudis chaque jour par les Français lors de la première vague de Covid, le ministre a lancé : « Ce soir, je vous demande de les aider, en vous vaccinant et en respectant les gestes barrières », et notamment le port du masque « dans les transports en commun, dans les trains ». Aucune obligation n’a en revanche été annoncée. « Il y a des gestes simples qui n'ont pas besoin d’un texte », a-t-il estimé.
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