Lors de leur rencontre avec le président de la République François Hollande, le responsable de la task force Ebola, le Pr Jean François Delfraissy, et le président de l’INSERM, le Pr Yves Lévy, ont affirmé que le premier essai clinique visant à évaluer l’efficacité de l’antiviral, le favipiravir avait pu être mené à terme en Guinée-Conakry et a montré des résultats encourageants sur les 80 patients.
« Ils montrent une réduction du nombre de décès chez les adultes et adolescents ayant une faible multiplication du virus. La guérison est accélérée », est-il précisé dans le communiqué de l’Élysée du 4 janvier. Les résultats de l’essai ont été présentés à l’OMS qui coordonne la lutte contre le virus Ebola au niveau international. Bien que ces résultats soient positifs et suscitent un espoir, l’efficacité du favipiravir nécessite d’être validé sur une plus grande échelle de population. Le Président de la République « s’est réjoui de cette avancée importante obtenue dans le cadre d’une étroite collaboration entre la France et la Guinée », a indiqué l’Élysée.
Implication des professionnels de santé
L’essai clinique a été lancé le 17 décembre 2014 en Guinée-Conakry et a été réalisé en partenariat avec les équipes médicales et autorités guinéennes, Médecin sans frontière, la Croix Rouge française et l’ONG Alima. Le laboratoire japonais Toyama chemical a fourni le favipiravir. Entre-temps, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, et Geneviève Fioraso, secrétaire d’État chargée de l’Enseignement supérieur et de la recherche « se réjouissent des résultats encourageants de l’essai conduit en Guinée par l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) ».
Marisol Touraine a d’ailleurs tenu à saluer encore une fois « l’implication sans faille des nombreux professionnels de santé français, médecins, aides-soignants, infirmiers… engagés en Afrique de l’Ouest pour combattre la terrible épidémie Ebola », est-ilindiqué le communiqué du ministère de la Santé du 5 février.
Le nombre de cas Ebola en hausse depuis une semaine
En Guinée, 39 nouveaux cas ont été enregistrés, la dernière semaine de janvier contre 30 la semaine précédente, 5 ont été comptabilisés au Liberia contre 4 et 80 en Sierra Leone contre 65, selon les dernières statistiques de l’OMS. « Le bilan hebdomadaire indique une hausse dans les trois pays pour la première fois cette année. Il y a eu 124 nouveaux cas rapportés pendant cette semaine », a déclaré l’OMS. Même si la communauté internationale s’est mobilisée afin de lutter contre l’épidémie Ebola, et que le nombre de cas avait diminué courant décembre et janvier, cette nouvelle hausse de cas signalés montrent que la lutte se « heurte encore à de sérieux défis », a indiqué l’OMS.
Le Sierra Leone soulève de vives inquiétudes, le pays comptabilisant le nombre de cas le plus important avec 10 740 personnes contaminées et 3 276 décès. Dans la capitale Freetown, 22 nouveaux cas contre 20 la semaine précédente ont té observés et la ville voisine de Port Loko a vu le nombre de malades multiplié par six enregistrant 36 nouveaux cas.
Au total, 22 495 personnes ont contracté le virus Ebola dans neuf pays, 8 981 personnes n’ont pas survécu.
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