La Journée mondiale des donneurs de sang est une « bonne occasion de faire cette démarche », a indiqué aujourd’hui la ministre des Affaires sociales et de la Santé. Accueillie dans les locaux d’un centre parisien par le Pr Pierre Tiberghien, le président par intérim de l’Etablissement français du sang (EFS), Marisol Touraine s’est pliée à toutes les étapes du don : entretien médical, prélèvement et collation. Un verre d’eau, une madeleine, et voilà la ministre sur le départ. « La phase de collation est nécessaire mais, bien que le risque de malaise soit très faible, le repos aussi est important », prévient le Pr Tiberghien en la retenant deux minutes supplémentaires.
En 2011, l’EFS a recueilli environ 3 190 000 dons de sang auprès de 1,7 millions de donneurs, les femmes constituant encore la majorité des donneurs de sang. « Les dons en France suffisent mais nous sommes toutefois toujours sur la brèche. Il faut donc renouveler régulièrement les stocks et sensibilisés les Français qui sont spontanément enclins à donner mais ont parfois une certaine appréhension », explique la ministre.
Crédit : Sébastien Toubon
Les premières tendances de l’année montrent une accélération de la consommation qui est estimée à près de 5 % à fin avril, soit une consommation de 43 000 poches supplémentaires sur les quatre premiers mois par rapport à 2011. De manière générale, ce sont les donneurs de 40 à 60 ans qui sont les plus actifs en 2011. Le don moyen annuel est en augmentation, passant de 1,81 en 2010 à 1,85 en 2011.
La question des homosexuels va être revue
Pour donner son sang, il faut avoir entre 18 et 70 ans. Mais environ 10 % des personnes qui se présentent pour faire un don présentent une contre-indication (dans les trois-quarts des cas, temporaire) : grande fatigue, anémie, diabète insulinodépendant, femmes enceintes, personnes sous protection légale, après intervention chirurgicale ou en cas d’infections en cours. Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) sont également proscrits du don parce qu’ils ont un risque plus élevé d’être infecté par le VIH mais aussi par le virus de l’hépatite B ou la syphilis.
Si l’EFS pratique un dépistage systématique sur tous les dons de sang, il existe cependant une période de plusieurs jours suivant l’infection où les anticorps ne sont pas détectables, la « fenêtre sérologique ».
Pour la ministre, « on peut et on doit revoir cette politique. La sécurité doit être évidemment assurée, mais le critère ne peut pas être la nature des relations sexuelles ». « Le critère de l’orientation sexuelle n’est pas en soi un risque. En revanche la multiplicité des relations et des partenaires constituent un facteur de risque quels que soient l’orientation sexuelle et le genre de la personne », a souligné Marisol Touraine en ajoutant que, « dans les mois qui viennent, nous serons en mesure de faire évoluer cette situation ». Toutefois, la décision politique ne se substituera pas aux éléments médicaux et de santé publique, a-t-elle fait savoir.
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité