Confinement, obligation du port du masque, couvre-feu… Le 1er août, tout devait disparaître, avec l’abrogation la semaine dernière des mesures d’exception prises pour lutter contre le Covid. Mais le 31 juillet dernier, un arrêté publié au « Journal officiel » est venu outiller les confrères qui souhaitent rétablir le port du masque dans leur cabinet.
Médecins - mais aussi pharmaciens, sages-femmes, chirurgiens-dentistes, psychologues, ostéopathes, chiropracteurs ou encore dirigeants de laboratoires de biologie médicale - pourront désormais « rendre obligatoire le port d'un masque de protection pour les personnes d'au moins six ans », indique l’arrêté.
Le texte, signé par François Braun, précise que, « considérant que le port du masque de protection constitue un rempart contre la propagation du virus et de ses variants », « il convient dès lors de maintenir ouverte la possibilité, pour les responsables de ces établissements et structures, d'imposer le port du masque en leur sein », notamment parce qu’ils accueillent « les publics les plus fragiles ».
Au bon vouloir des directions hospitalières
Les directeurs d’hôpitaux, de cliniques mais aussi d’établissements médico-sociaux pourront aussi rendre obligatoire le port du masque dans leurs locaux. Depuis la semaine dernière, certains ont d’ores et déjà annoncé leur décision de maintenir cette mesure de protection, comme l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) ou les CHU de Bordeaux et de Nice.
Enfin, le masque pourra également être imposé par « l'employeur d'un professionnel effectuant des interventions au domicile des personnes âgées ou handicapées » lors de ses visites, précise l’arrêté.
De plus en plus clivante
En parallèle, le 31 juillet encore, une tribune publiée dans « L’Express » lance un appel pour maintenir l’obligation du port du masque à l’hôpital. Signée par une quarantaine de médecins, paramédicaux et patients - dont le Dr Jérôme Marty, président de l’UFML, le Pr Mathieu Molimard, président de la communauté médicale (CCM) de l'hôpital Pellegrin ou encore Yvanie Caille, la fondatrice de Renaloo - la tribune rappelle que « l'hôpital n'est pas un lieu comme les autres ».
Au-delà de craindre pour la santé des patients les plus vulnérables, les signataires anticipent que « sans masques, soignants et patients seront exposés à un risque accru d'infection, avec des conséquences aussi néfastes que prévisibles pour un système de santé déjà à genoux ».
En levant l’obligation, les praticiens redoutent également un regain de tensions autour du port du masque. « Nous risquons aussi de voir augmenter les conflits dans un quotidien déjà très stressant, à cause d'une mesure de protection devenue, inexplicablement, de plus en plus clivante », craignent-ils, constatant que « nombreux sont les médecins de ville qui témoignent des difficultés à faire respecter l'obligation du port du masque dans leurs cabinets, faute d'obligation nationale ».
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