Pauvres humains, nous nous trompons. Nous nous trompons quand nous pensons que l’autre pourrait nous tromper. Le doute vient de sa voix. Et pourtant son timbre est un argument de séduction. Une belle voix grave, signe d’un taux de testostérone élevé, charme une femme. Un timbre féminin aigu attire un homme parce qu’il signe une forte imprégnation en estrogènes.
Mais une voix mâle fait peser des doutes sur la fidélité du parleur, tout comme celle de soprano d’une femme.
C’est ce qu’ont démontré des chercheurs canadiens et écossais, Jillian J.M. O’Connor et coll. Ils ont enregistré des voix masculines et féminines. Puis numériquement en ont modifié la tonalité vers le haut et vers le bas. Des volontaires des deux sexes ont écouté les deux versions, ignorant bien sûr qu’il s’agissait des mêmes acteurs. Quand il leur a été demandé lesquelles risquaient d’être infidèles, tous les volontaires ont confirmé l’hypothèse de départ… mais avec des nuances.
Les hommes ont qualifié à risque élevé les voix féminines les plus aiguës, tout comme les femmes interrogées. Quant aux participantes, elles ont mis en doute la fidélité présumée des timbres bas, un sentiment qu’ont partagé les hommes, certes, mais moins souvent.
L’humain en a tiré un comportement au cours de son évolution, concluent les auteurs. Par une prudence ancestrale, il se méfie de ces « chants des sirènes » dans la recherche d’un compagnon ou d’une compagne.
Evolutionary Psychology, en ligne le 4 mars.
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