Le 30 avril dernier, « le Quotidien » publiait ma « Lettre ouverte sur le sujet du TPG », que je précisais rédigée « à l’intention des assurés sociaux, des professions libérales, du conseil de l’Ordre des médecins, de leurs syndicats, des députés et des membres du gouvernement de la France ».
Mon texte reste, plus que jamais, d’actualité. J’y ajoute aujourd’hui la réflexion qui suit :
En imposant avec le tiers payant généralisé une mesure qui n’est demandée par personne et qui de surcroît est une mesure coûteuse, le pouvoir politique agit pour anesthésier l’opinion, tandis qu’en profondeur, il envisage de gros bouleversements pour la « santé » des Français.
Vision comptable oblige, la gratuité n’était qu’un leurre. Ce qui compte pour nos valeureux politiciens, c’est de faire disparaître cette plaie toujours à vif, le sempiternel déficit de la Sécurité sociale !
La santé va être cédée aux complémentaires, les mutuelles. Objectif : inverser la balance CPAM 70 %-Mutuelles 30 % qui pourrait devenir, plus tard, CPAM 30 %-Mutuelles 70 %, voire, sait-on jamais, davantage dans un futur plus lointain…
Assurés à vendre
Sans se soucier des Français, ses électeurs, sans juger nécessaire de leur en parler ouvertement, sans encore moins leur demander leur avis, le pouvoir a décidé que les assurés sociaux seront « vendus » ou plutôt « donnés » aux mutuelles.
En échange de quoi, peut-on se demander ?
En échange du désengagement des CPAM qui ne seront ainsi plus en déficit ! La place des complémentaires devient prépondérante, ce sont elles qui se chargeront du gros des cotisations. Et, on peut compter sur leur professionnalisme pour ne pas être dans le rouge !
Tout le monde y trouve son compte… sauf le citoyen, l’assuré social dont la protection « santé » risque de changer du tout au tout. Ont toutes les chances aussi de voler en éclats, d’autres valeurs que la médecine libérale protégeait (secret médical, libre choix du patient, etc.) ! Mais, c’est un autre chapitre qu’il convient de développer… dans un autre chapitre.
Mais diable ! Quand on y regarde bien ; quelle insolite mesure de gauche ! C’est à y perdre son latin…
Pas étonnant non plus que l’opposition n’ait pas manifesté bruyamment sa désapprobation sur le sujet ! Car, si l’épine est enlevée du pied gauche, on ne la retrouvera plus sous le droit… Il y a pourtant des moments où il faut savoir se prononcer.
La vérité est souvent éparpillée dans plusieurs endroits… et pas toujours simple à déceler, étant souvent dissimulée par les uns ou par les autres.
Libre donc à chacun de se faire une opinion !
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