Le pavé fait 245 pages ; il est depuis quelques jours sur le bureau du Premier ministre – logique, c’est lui qui en a passé commande, il y a plus d’un an, au Haut conseil pour l’avenir de l’assurance-maladie.
Sobrement intitulé « Les perspectives de financement à moyen-long terme des risques de la protection sociale », truffé de chiffres, de savants graphiques et de projections pointues, ce rapport fait le tour – sur un mode thèse/antithèse/synthèse ne facilitant pas toujours la décision – des conditions du « retour à » et du « maintien de » l’équilibre financier des comptes de la Sécu. Pour mémoire, le « trou » du régime général a atteint - 13,5 milliards d’euros à la fin de 2013, - 7,7 milliards pour la seule branche maladie.
Que retire Jean-Marc Ayrault de la somme du Haut conseil ? En bon politique, il se félicite, pour commencer, de « l’impact sur la réduction des déficits des réformes conduites par le gouvernement ». Mais il conclut surtout que « dans le cadre d’un scénario médian d’évolution de l’emploi et de la productivité, les régimes de protection sociale peuvent être équilibrés dans la durée à horizon 2020, 2030, 2040 et 2060, dès lors que les politiques de maîtrise des dépenses d’assurance-maladie sont prolongées ». Et comme le Premier ministre précise, dans la foulée que « l’équilibre de l’assurance-maladie est un objectif prioritaire pour le gouvernement », on peut, sans trop se tromper, prédire à l’assurance-maladie encore 45 ans de vaches maigres !
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