Depuis 4 ans, les médecins de ville ont amélioré l’efficience de leurs prescriptions et ils télétransmettent davantage, selon les dernières statistiques communiquées ce mercredi par l’Assurance-maladie.
La CNAM a présenté en commission paritaire nationale (CPN) un bilan actualisé à fin juin 2014 de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP), que « le Quotidien » s’est procuré.
Il en ressort que, depuis la mise en place des primes à la performance, les indicateurs de qualité de la pratique des médecins traitants (hors organisation du cabinet) se sont presque tous améliorés.
L’Assurance-maladie cite les objectifs de dosages réguliers d’hémoglobine glyquée des patients diabétiques (en hausse de 14 % entre décembre 2011 et juin 2014), ou le suivi des patients diabétiques à haut risque cardiovasculaire sous statine et aspirine à faible dose (+10 % sur la même période). Autre progrès, encore timide : la part de patients de plus de 65 ans traités par benzodiazépines à 1/2 vie longue diminue, observe la CNAM.
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Les médecins traitants sont également jugés plus efficients sur leurs prescriptions dans le répertoire pour les antibiotiques, IPP, statines, antihypertenseurs, antidépresseurs, IEC sartans et antiagrégants plaquettaires. Ils sont en revanche moins performants sur la prévention, en particulier pour le dépistage du cancer du sein (- 2 %) et du cancer du col de l’utérus (- 3 %).
90 % des généralistes ont télétransmis au moins une fois cette année
À en croire l’Assurance-maladie, les médecins libéraux sont devenus des utilisateurs assidus de la télétransmission. En 2014, 84 % des praticiens de ville avaient facturé au moins une feuille de soins électronique (contre 78 % en 2010). Tous les praticiens télétransmettent davantage, qu’il s’agisse des généralistes (91%), radiologues (87 %), rhumatologues (84 %)... Les gynécologues (74 %), psychiatres (71 %) et chirurgiens (63 %) ferment la marche. Le taux de feuilles « papier » réalisé par les généralistes a chuté (de 22 % en 2010 à 13 % en 2014), salue la caisse.
Source : Dcir - France entière - RG hors SLM (cliquer sur le tableau pour l'agrandir)
Pour autant, 10 % des généralistes continuent d’utiliser exclusivement des feuilles de soins papier. Un spécialiste sur quatre refuse de télétransmettre. L’assurance-maladie relève que 5 000 médecins demeurent des aficionados de la feuille de soins papier dont environ 1 400 généralistes et médecins à exercice particulier.
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