Jusqu’à 450 millions d’euros annuels pourraient être économisés sur les dépenses de transports, affirme la Fédération nationale des transporteurs sanitaires (FNTS), qui propose un plan stratégique en plusieurs volets (plutôt que des coupes arbitraires).
Selon cette estimation, 150 millions d’euros peuvent d’abord être dégagés sur les dépenses de l’urgence pré-hospitalière si les acteurs améliorent la coordination de la prise en charge des patients. Le président Thierry Schifano suggère d’étendre au niveau national une expérience menée dans les Bouches-du-Rhône, ou 39 000 demandes de transports en urgence sont effectuées par an, pour cinq millions d’euros. « Lorsque le médecin régulateur fait appel à une ambulance, il ne se pose pas la question de la disponibilité du véhicule. Un coordinateur ambulancier par qui il passe, oui ! La création d’un tel poste associé à un maillage territorial revu et corrigé, notamment en période de nuit profonde, permet de faire des économies et de rendre le système plus performant, autant pour l’assurance-maladie, le centre 15 que les ambulanciers. »
La Fédération a rendez-vous ce vendredi avec Jean Debeaupuis, patron de la Direction générale de l’offre de soins, pour discuter notamment de ces retours d’expérience. Objectif : réduire de 5 % le volume de transports d’urgence.
Malades chroniques
Hors urgences, Thierry Schifano cite aussi l’exemple de l’hôpital de Martigues, où une meilleure coordination a permis « d’économiser 3 % sur le budget transport spécifique aux dialyses ».
La Fédération estime également que 150 millions d’euros supplémentaires peuvent être épargnés si la répartition du budget transports entre taxis et véhicules sanitaires légers (VSL) est mieux « harmonisée ».
Dernière piste : le covoiturage. « Toujours dans les Bouches-du-Rhône, 145 000 euros annuels ont été économisés sur le transport des malades chroniques de trois établissements. À l’échelle nationale, d’après nos calculs, cela fait 150 millions d’euros ! »
Les transports sanitaires rassemblent 5 200 entreprises, 56 000 salariés, plus de 14 000 VSL et 13 500 ambulances. La FNTS représente 1 000 entreprises.
Les dépenses de transports représentent 2 % des remboursements de l’assurance-maladie (3,5 milliards d’euros).
Xénogreffe : un avenir se dessine en France
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage