La Société francophone d'arthroscopie (SFA), en congrès du 11 au 14 décembre à Rennes, entend sensibiliser le corps médical et le grand public à l'importance de « sauver les ménisques », selon le titre d'un texte diffusé sur leur site Internet.
La SFA reprend en ce sens les recommandations de la Haute Autorité de santé en faveur de la préservation méniscale de 2008, auxquelles elle a participé, et qui font aujourd'hui l'objet d'un consensus européen.
Selon la SFA, il y aurait entre 200 000 et 250 000 méniscectomies (totales ou partielles) par an, ce qui en fait la chirurgie orthopédique ou ostéoarticulaire la plus fréquente en France.
Ces opérations interviennent schématiquement dans deux situations, explique la SFA au « Quotidien » : lors d'un accident chez des sujets de tout âge, où le ménisque peut subir une cassure nette ou une déchirure, avec ou sans rupture du ligament croisé antérieur. Ou alors par dégénérescence (cas le plus fréquent).
Des alternatives à la méniscectomie
À terme, la méniscectomie peut provoquer « une augmentation des pressions dans l'articulation et une usure du genou et du cartilage aboutissant à un risque plus élevé d'avoir une arthrose », lit-on.
La SFA promeut plutôt la préservation du ménisque, ce qui peut prendre plusieurs formes, à commencer par l'abstention de tout geste chirurgical, et le soulagement des douleurs par des anti-inflammatoires, des infiltrations, une attelle ou du repos, pendant plusieurs mois. Une option à privilégier en cas d'usure naturelle ou précoce du ménisque.
La réparation du ménisque peut être envisagée, surtout en cas d'accident. Chaque année, 30 000 seraient effectuées. « Cela concernerait donc 5 % des lésions alors que 10 à 15 % pourraient faire l'objet d'une réparation méniscale », considère la SFA. Et de suggérer une revalorisation financière pour encourager cette pratique, parfois plus délicate qu'une méniscectomie totale. Dernière alternative : l'ablation la plus partielle du ménisque possible.
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