Des chercheurs du MIT viennent de publier dans « Nature Communications » les premiers résultats chez l'animal d'un traitement oral contre le VIH, en prise hebdomadaire. L'équipe dirigée par les Prs Robert Langer et Giovanni Traverso a testé chez le porc ce petit dispositif destiné à faciliter l'observance des patients séropositifs. Cette pilule a la forme d'une capsule qui, une fois son enveloppe dissoute dans l'estomac, laisse se déplier une étoile de quelque 4 cm de large.
Chacune de ses six branches peut contenir plusieurs médicaments différents. Trop grosse pour passer dans l'intestin, elle doit rester dans l'estomac, le temps de libérer progressivement ses principes actifs : dolutégravir, cabotégravir et rilpivirine. Les auteurs n'ont en outre pas observé de réaction de l'estomac des cochons à la suite de l'introduction de ce corps étranger, ni de passage prématuré dans l'intestin.
Des concentrations plasmatiques sur 3 semaines
Sur des porcs, qui ont un appareil digestif semblable au nôtre, « ces systèmes de dosage à administration lente sont aussi voire plus efficaces que les doses quotidiennes actuelles pour le traitement du VIH », affirme le Pr Giovanni Traverso. Au bout d'une semaine, l'étoile se dissout et est excrétée. Les données de pharmacocinétiques montrent une concentration plasmatique constante des 3 molécules dans le sang des animaux.
La firme développant ce nouveau mode de délivrance du traitement, Lyndra, est soutenue financièrement par les instituts nationaux américains des allergies et des maladies infectieuses (NIAID). En mai 2017, ces derniers ont accordé au laboratoire une bourse de 3,6 millions de dollars (environ 3 millions d'euros) sur 5 ans pour assurer le développement préclinique de sa pilule longue durée d'action. Un de principaux champs d'utilisation de cette technologie sera, selon les auteurs de l'étude, la prophylaxie pré-exposition (PrEP).
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