Lors d'une stimulation sensorielle, le débit vasculaire n'est pas exactement corrélé à l'activité neuronale, selon une étude publiée dans « Nature* ». Cette observation remet en cause la précision de l'IRM fonctionnelle (IRMf), qui repose sur le présupposé que les changements d'oxygénation sont proportionnels à l'activité neuronale locale.
En travaillant au niveau du cortex visuel à l'échelon du micron (la résolution de l'IRMf est de l'ordre du millimètre), l'équipe de Prakash Kara à l'université de Caroline du Sud montre que la dilatation vasculaire provoquée par l'activité neuronale sélective ne reste pas entièrement locale. Un surplus de dilatation serait propagé aux vaisseaux adjacents. Ces résultats suggèrent que l'IRMf serait uniquement un reflet flou de l'activité neuronale sous-jacente.
Tout n'est pas remis en cause. La plus forte réponse vasculaire correspond bien à la plus forte activité neuronale avoisinante. L'IRMf refléterait la fonction générale d'une région cérébrale mais ne permettrait pas de cartographier précisément le circuit neuronal. Les chercheurs mettent en garde à ne pas généraliser ces observations du cortex visuel trop vite aux autres formes de stimulation sensorielle. Pour le Pr Kara : « C'est un premier pas, quoiqu'un pas important, dans la clarification de la précision spatiale du couple neurovasculaire grâce à l'imagerie à très haute résolution ».
* Nature, publié le 25 mai 2016 doi :10.1038/nature17965
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