La protéine BAHD1 est une protéine régulatrice chargée d'inactiver certains gènes en condensant des régions du génome via la formation d'hétérochromatine. Cette protéine induit des changements épigénétiques, en coordination avec des histones déacétylases et méthyltransférases. Les chercheurs ignoraient toutefois, encore récemment, quel était son véritable rôle physiologique : seul le gène codant pour le facteur de croissance apparenté à l'insuline IGF2 était connu pour être régulé par BAHD1.
Selon un article publié dans « PLOS Genetics » par l'équipe d'Hélène Bierne (l'institut Micalis de l'Institut national de recherche agronomique), BAHD1 agit sur un ensemble de gènes régulant le développement du placenta pendant la phase embryonnaire, en plus de jouer un rôle important dans le stockage de la graisse corporelle de l'adulte.
En effet, des souris chez qui le gène unique codant pour BAHD1 est inactivé ont un taux sanguin de cholestérol, une glycémie et une masse graisseuse plus faibles que les souris témoins. Cette diminution de la cholestérolémie s'accompagne, en outre, d'un dysfonctionnement du placenta et d'une réduction du poids à la naissance.
Régulation des récepteurs des œstrogènes
Au cours d'expériences menées in vitro sur des cellules embryonnaires de rein humaines HEK293 (une lignée de cellules fréquemment utilisée lors d'expérimentation in vitro), il a par ailleurs été découvert que BAHD1 module l'expression de plusieurs gènes impliqués dans le métabolisme du cholestérol chez l'homme également. C'est notamment le cas des récepteurs des œstrogènes ESR1 et PGR. Ces deux récepteurs jouent un rôle important dans la régulation du métabolisme énergétique.
Ces résultats font de BAHD1 une nouvelle cible de choix pour des futurs traitements de l'hypercholestérolémie, du diabète ou de l'obésité.
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