DEPUIS LE 9 AOÛT 2001, il était interdit aux États-Unis de financer avec des fonds publics la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Comme il l’avait promis lors de sa campagne électorale, Barack Obama revient, par un décret signé aujourd’hui, sur la politique de son prédécesseur, au grand soulagement de nombreux chercheurs qui fondent de nombreux espoirs sur la médecine régénératrice.
« Nous allons apporter le changement que tant de scientifiques et de chercheurs, tant de médecins (...), tant de malades et leurs proches ont espéré au cours des huit dernières années, et pour lequel ils se sont battus, a annoncé le président américain. Nous allons lever l’interdiction faite à l’État fédéral de financer la recherche pleine de promesses sur les cellules souches embryonnaires. »
« Le président Obama débarrasse le financement de la recherche de la politique et de l’idéologie », se réjouit, dans un entretien à l’AFP, Irving Weissman, directeur à Stanford du Stem Cell Biology and Regenerative Medicine Institute. La fondation Christopher and Dana Reeve, créée par l’acteur décédé il y a quatre ans, n’est pas moins enthousiaste : « En ôtant la politique de la science, le président Obama a libéré les chercheurs qui vont explorer ces remarquables cellules souches, apprendre d’elles et développer de possibles thérapies efficaces. »
Du côté des conservateurs religieux, la réaction ne s’est pas davantage fait attendre. C’est « une gifle à la figure des Américains qui croient à la dignité de la vie humaine », s’est indigné Tony Perkins, le président de Family Research Council, tandis que John Boehner, le chef de la minorité républicaine à la Chambre des représentants, déplorait que « l’argent des contribuables (...) serve à détruire d’innocentes vies humaines ».
Le décret doit permettre la recherche sur des centaines lignées cellulaires déjà existantes et sur d’autres à venir, généralement issues d’embryons non utilisés pour la procréation assistée.
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