Le vieillissement pathologique entraîne une rupture de l’équilibre microbien intestinal : il est associé à une réduction de 30 % de la diversité microbienne. Il existe toutefois des moyens d’agir pour un vieillissement en bonne santé.
Si la composition idéale du microbiote intestinal varie d’un individu à l’autre, sa diversité est essentielle. « Alors que plus de 1 500 espèces bactériennes ont déjà été identifiées, seule une vingtaine est commune à l’ensemble des individus », rapporte le Pr Rémy Burcelin, directeur de l’Institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires à l’hôpital Rangueil de Toulouse.
Le microbiote se constitue dès la naissance. Les premières étapes de sa composition sont importantes pour la diversité bactérienne et donc la diversité des gènes bactériens et de leurs fonctions. « Un microbiote sain se caractérise par un renouvellement constant et stable, ainsi qu’un équilibre avec l’environnement », souligne le chercheur.
Le stress, les médicaments ou encore la pollution peuvent entraîner un déséquilibre du microbiote, tout comme le vieillissement. Plusieurs leviers permettent néanmoins de maintenir la diversité bactérienne et de favoriser un vieillissement non pathologique : « une diversité alimentaire importante, un enrichissement en fibres – substrats de bactéries essentielles pour l’équilibre microbien – la réduction du nombre de médicaments non indispensables et la réduction des stress quotidiens », liste le Pr Burcelin.
Les probiotiques peuvent également être utiles avant l’apparition de signes cliniques, en prévision d’une période de stress par exemple. Ils peuvent être utilisés seuls, ou en association avec des prébiotiques.
« Les démonstrations d’une efficacité de ces solutions à long terme sur des critères liés au vieillissement n’ont pas été faites. Elles sont intuitives mais sont accompagnées de preuves scientifiques moléculaires et biochimiques qui montrent leur potentiel », conclut le chercheur.
D'après la conférence de presse Biocodex du 26 septembre 2019
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