LA POLYARTHRITE rhumatoïde est la plus fréquente des maladies auto-immunes en France. Depuis sa découverte, des progrès thérapeutiques majeurs ont été réalisés. Pourtant, cette maladie systémique chronique comporte encore une grande part d’inconnu. Pour déclencher le débat sur la prise en charge de cette pathologie auprès du grand public, l’Association française des Polyarthritiques (AFP) et Bristol-Myers Squibb (BMS) ont choisi de montrer son impact sur la vie et l’uvre du célèbre peintre Pierre-Auguste Renoir à travers un documentaire poignant*.
On y voit se dérouler un aspect méconnu de la vie du dernier des grands impressionnistes tel qu’il a été décrit par son fils Jean, le cinéaste. Photos et petits films présentent le combat quotidien de Renoir contre la maladie, la destruction articulaire, les douleurs chroniques. Mais aussi l’impact de la maladie et le rôle de ses proches dans cette lutte pour la vie.
Pour Patricia Preiss, secrétaire générale de l’AFP, « les conséquences de cette maladie sur la vie quotidienne restent sous-évaluées. Ce film présente Renoir, frappé à 56 ans, tout au long de sa pathologie. Il met en exergue sa formidable volonté et sa détermination pour continuer à exercer son art malgré ses douleurs. On retiendra un passage où Renoir doit choisir entre une prise en charge réussie, qui pourrait lui permettre de remarcher, et peindre. Il choisira de peindre et de renoncer à marcher. »
« On peint avec ses mains », disait Renoir. Mais peu à peu, avec la polyarthrite, ses doigts ont perdu en agilité et se sont déformés. Le peintre ne pouvait plus appuyer sur les tubes de couleurs, ni tenir les pinceaux. Pourtant, Renoir a surmonté sa maladie jusqu’à son dernier souffle et continué à peindre des tableaux hauts en couleurs et lumineux, depuis la Provence où les médecins lui avaient conseillé de s’installer.
Comme Renoir, « beaucoup de polyarthritiques développent une énergie extraordinaire, souligne Patricia Preiss. En fin de film, deux patientes volontaires et actives témoignent. L’une passionnée de peinture, l’autre cavalière de haut niveau, décrivent avec courage leur vie avec la maladie au quotidien. La polyarthrite laisse les patients très démunis. Notre association permet notamment de faire la synthèse sur cette maladie et d’accompagner les changements majeurs la concernant. », assure Patricia Preiss.
De son côté, BMS a choisi de s’investir activement dans la prise en charge des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde. « Notre laboratoire est en train de vivre deux aventures importantes, affirme Emmanuel Blin, vice-président, directeur des opérations commerciales de BMS. Tout d’abord, notre médicament Orencia (abatacept) devrait obtenir de nouvelles indications dans les années à venir. Il est aujourd’hui indiqué, en association avec le méthotrexate, dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde active modérée à sévère chez les patients adultes ayant eu une réponse insuffisante ou une intolérance à d’autres traitements de fond incluant au moins un anti-TNF. Par ailleurs, BMS prend un virage important : les biotechnologies vont représenter une part de plus en plus importante de notre avenir. À titre d’exemple, nous sommes en train de construire à Devens, dans le Massachussets, une usine dédiée à la production de biotechnologies dans laquelle nous investissons 700 millions de dollars. »
* Le film « La polyarthrite rhumatoïde de Pierre-Auguste Renoir» (durée 15 minutes) peut être visionné sur les sites : www.bmsfrance.fr et www.polyarthrite.org.
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