L'appendice, longtemps jugé inutile, conférerait un avantage sélectif positif aux espèces de mammifères qui en possèdent. C'est ce que démontrent des chercheurs de l'Inserm et du Muséum national d'Histoire naturelle dans une étude chez 258 espèces de mammifères, dont 39 avec et 219 sans appendice. Comparé à un animal de même poids sans appendice, un mammifère avec cette structure anatomique a une durée de vie plus longue. L'équipe montre également que l'appendice est apparu au moins 16 fois et n'a été perdu qu'une seule fois au cours de l'histoire évolutive des mammifères. Pour les chercheurs, l'hypothèse la plus probable est que l'appendice favoriserait la constitution d'un « sanctuaire bactérien » qui, après une diarrhée infectieuse, favoriserait la recolonisation rapide des espèces bactériennes essentielles à son hôte. « Le traitement de l'appendicite reste l'appendicectomie (...). Seule l'appendicectomie réalisée sans appendicite pourrait avoir des conséquences délétères », précise Éric Ogier-Denis de l'Inserm et auteur senior.
M. Collard et al, Journal of Anatomy, juillet 2021. doi.org/.1111/joa.13501
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