Avec le soutien du monde des médias (Audrey Pulvar, Roselyne Bachelot, Ruth Elkrief…) et institutionnel (Fondation Le Roch Les Mousquetaires, MSD, Assu 2000...), l’Institut Pasteur a lancé sa 9e campagne du Pasteurdon qui doit durer du 8 au 11 octobre. Cette année, l’Institut peut compter sur le soutien de 20 chaînes de la TNT, de 13 chaînes de radio et de 13 titres de la presse grand public pour relayer ses appels aux dons.
En outre, 8 000 affiches de 8 m2 ont d’ores et déjà été déployées dans les villes de plus de 20 000 habitants et un chat vidéo avec le Dr Jean-Claude Manuguerra, qui dirige la cellule d’intervention biologique d’urgence (CIBU), est également prévu vendredi prochain.
Un objectif de 1,3 million sur 4 jours
Pour l’Institut Pasteur, ces quatre jours sont stratégiques. « Nous avons collecté environ 1,2 million d’euros lors du Pasteurdon de l’année dernière, et nous espérons atteindre 1,3 million d’euros cette année, explique le Dr Jean-François Chambon, directeur de la communication et du mécénat de l’Institut Pasteur, cette campagne a également un effet sur notre dernier trimestre qui représente 45 % de notre collecte annuelle. » Chaque année, l’Institut Pasteur collecte environ 28 millions de dons soit 25 % de ses fonds propres, plus que les fonds (20 %) qui lui viennent de l’État.
« Cet argent est un gage de notre réactivité, poursuit le Dr Chambon, les programmes de recherche lancés pour répondre à la crise Ebola sont des dépenses que nous n’avions pas prévues qui n’auraient pas été possibles sans la mobilisation de ces ressources privées. » Un autre exemple de recherche d’urgence menée grâce aux dons : l’identification par la cellule d’intervention biologique d’urgence (CIBU), dirigée par le Dr Jean-Claude Manuguerra, de l’entérobactérie Rouxiella chamberiensis, inconnue jusqu’alors, à l’origine de 3 décès de nourrissons dans la maternité du centre hospitalier de Chambéry. Cette bactérie a la particularité de pousser à des températures de seulement 4 °C, ce qui explique qu’elle ait pu proliférer malgré les mesures de protection appliquées lors de la fabrication des poches de nutritions parentérales.
Des dons en hausse de 12 %
L’Institut Pasteur compte en outre sur la générosité publique pour mener à bien plusieurs projets. Une campagne sera lancée à la fin de l’année pour finir de financer le projet TITAN : le remplacement du microscope électronique de l’Institut par un nouveau modèle de très haute résolution mesurant 4 mètres. Un nouveau bâtiment est d’ailleurs en cours de construction pour l’accueillir. Par ailleurs, le développement du séquençage à haut débit représente aussi un investissement important pour l’Institut qui envisage également de moderniser son centre d’enseignement.
L’Institut Pasteur figure parmi les bénéficiaires « chanceux » de la générosité du public, selon le Dr Chambon. Les dons ont augmenté de plus de 12 % l’année dernière alors qu’au niveau national, la progression n’était que de 2 à 3 %.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation