Stimuler le système lymphatique cérébral dans la maladie d’Alzheimer pourrait améliorer l’efficacité des immunothérapies anti-amyloïde bêta (Aβ), encore peu probantes jusque-là. C’est ce que suggèrent des chercheurs spécialisés dans le vieillissement au sein des Instituts nationaux de la santé américains (NIH).
L’équipe est partie du constat établi précédemment que le drainage lymphatique méningé joue un rôle important dans l’accumulation de dépôts Aβ. Ce système d’épuration repose sur un réseau jouxtant les vaisseaux vasculaires et confluant vers les ganglions lymphatiques.
Mais il restait à apporter des preuves que la modulation de ce réseau puisse avoir un impact sur l’évolution de la maladie. C’est ce qu’ont cherché à faire les scientifiques dans un modèle murin. Leurs travaux ont mis en évidence que les souris ayant un système lymphatique altéré présentaient davantage de plaques amyloïdes et un taux de cellules impliquées dans l’inflammation plus élevé. De plus, les signatures génétiques des macrophages résidents du cerveau – appelés aussi microglie – étaient très proches de celles observées chez les patients atteints de la maladie neurodégénérative. Lors de tests de mémoire, les souris présentaient des scores plus faibles.
À l’inverse, chez des souris traitées par anticorps anti-Aβ (ici l’aducanumab), la stimulation du système lymphatique à l’aide d’injection de facteur de croissance s’est traduite par une accumulation plus faible de dépôts Aβ mais aussi par l’expansion locale du système d’épuration méningé.
S. Da Mesquita et al., Nature, avril 2021. doi.org/10.1038/s41586-021-03489-0
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