18 % des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) déclarent renoncer à consulter un médecin, contre 4 % pour l’ensemble de la population ; ils sont 27 % à refuser un rendez-vous chez le chirurgien-dentiste (11 % en population générale), révèle une enquête de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES).
Ces taux de renoncement aux soins augmentent encore chez les bénéficiaires du RSA activité (perçu en complément d’un petit salaire) qui sont plus de un sur 4 à avoir renoncé à consulté un médecin - contre un sur 6 chez les bénéficiaires du RSA socle (revenu minimum pour personnes sans ressources). Cette situation s’explique par une moindre couverture par la CMU-C des allocataires du RSA activité (alors que les bénéficiaires du RSA socle y ont accès de plein droit), selon l’étude.
En moyenne, près de 67 % des allocataires du RSA bénéficient de la CMU-C (contre 7 % de la population générale) et, parmi les autres, 25 % ont une complémentaire santé. 8 % déclarent n’avoir aucune couverture complémentaire.
En moins bonne santé
Alors que 77 % de la population de 18 à 59 ans s’estime en bonne ou très bonne santé, les bénéficiaires du RSA sont seulement 58 % à partager ce ressenti. Ils sont surtout 16 % à qualifier leur état de mauvais ou très mauvais, contre 5 % en général. Les allocataires du RSA socle « cumulent un état de santé subjectif, médical et fonctionnel dégradé », précise l’étude de la DREES.
Les bénéficiaires du RSA souffrent enfin d’une plus grande vulnérabilité psychologique, évaluée à partir d’un score de détresse oscillant entre 0 et 100, l’échelle la plus basse signifiant une anxiété élevée. Quelque 36 % des bénéficiaires du RSA se situent en dessous d’un score de 50, contre seulement 14 % des Français en moyenne. Encore une fois, des différences existent entre allocataires, les plus proches du marché du travail étant les plus protégés.
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