Cinq mois après son premier discours de politique générale, Manuel Valls s’est de nouveau prêté à l’exercice. Le Premier ministre a dramatisé son verbe, évoquant d’emblée un contexte international de guerre et de mort, en Ukraine, à Gaza, en Afrique de l’Ouest touchée par le virus Ebola, en Syrie ou en Irak, pays meurtris par la menace terroriste.
La France et la zone euro, elles, sont engluées dans le marasme économique : une croissance qui ne redémarre pas (0,4 %) et une quasi-absence d’inflation (0,5 %).
Les professions réglementées cajolées
Malgré la conjoncture, Manuel Valls a réaffirmé l’objectif de 50 milliards d’économies en 3 ans, dont 21 milliards dès 2015. La branche maladie devra contribuer à cet effort à hauteur de 10 milliards d’euros d’ici à 2017.
Combatif, il a promu l’investissement comme levier de croissance, citant le crédit d’impôt recherche. Il a surtout cherché à rassurer les professions réglementées, très remontées, et qui appellent à une journée de mobilisation le 30 septembre. « Le projet de loi croissance et pouvoir d’achat n’est pas contre ces professions : il doit permettre de stimuler les investissements et de rendre plus stable leur environnement réglementaire », a-t-il assuré.
Unité autour des valeurs de la gauche
Le Premier ministre a appelé au rassemblement autour des valeurs de la gauche. Il a évoqué plusieurs mesures symboles : l’augmentation de 10 % du revenu de solidarité active (RSA), un grand plan de lutte contre la pauvreté, la revalorisation de l’allocation de rentrée scolaire, du minimum vieillesse à 800 euros (contre 791,99 euros actuellement) et une prime exceptionnelle pour les retraités percevant moins de 1 200 euros par mois.
En matière de santé, il a confirmé la généralisation du tiers payant, mesure inscrite dans le projet de loi de santé, et salué cette « avancée décisive ». Il a enfin rappelé l’objectif d’un accès à des soins de qualité pour tous. Quant aux personnes âgées et handicapées, au cœur de la loi autonomie, elles doivent pouvoir « vieillir dignement ».
Après deux burn-out, une chirurgienne décide de retourner la situation
La méthode de la Mutualité pour stopper 2,4 milliards d’euros de fraude sociale
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
À la mémoire de notre consœur et amie