À l’issue d’une rencontre avec le premier ministre Jean Castex ce jeudi, le secrétaire général de la CGT a mis en garde contre une possible « catastrophe sanitaire » dans les hôpitaux, si « 5 ou 10 % du personnel s'en va » en raison de l'obligation vaccinale. « J'ai rappelé au Premier ministre que nous sommes pour la vaccination, mais que l'obligation de vaccination plus le pass sanitaire créent de nombreuses tensions », a ajouté Philippe Martinez.
Selon le patron de la CGT, « même si 5 ou 10 % des salariés de la santé ne se faisaient pas vacciner et quittaient leur poste, les hôpitaux ne tourneraient plus ». Il invite à la discussion plutôt qu’à la contrainte. La CGT-Santé a appelé à manifester le 14 septembre contre l'obligation vaccinale et les sanctions qui s'appliqueront à partir du 15 septembre aux personnels des hôpitaux et des EHPAD qui ne s'y conformeront pas.
87 % des professionnels de santé exerçant dans les établissements de santé et en EHPAD ont déjà reçu leur première dose, selon le ministère. « Nous visons plus de 90 % de couverture à l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale », avait avancé le 31 août le ministère. En libéral, le taux de primo-injection des soignants bat des records, pour atteindre 93 % fin août.
Dans un entretien accordé le 29 août au « Parisien », Philippe Martinez s’est affirmé « contre le pass sanitaire », mais « pour la vaccination, et même favorable à son extension, mais il faut de la cohérence, et de la transparence ». Et d’ajouter : « ce qui est sûr, c’est que la CGT ne défilera pas avec des antivax qui tiennent des propos antisémites, qui défendent des thèses complotistes insupportables ».
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