Le candidat à la présidentielle de Debout la France ! réclame le retour dans les pharmacies du vaccin DTP, sans autre valence. Invité de France Inter ce matin, Nicolas Dupont-Aignan a repris à son compte les propos du Pr Henri Joyeux sur l'absence de ce vaccin obligatoire chez les enfants de moins de 18 mois, sous-entendant qu’elle était organisée avec la complicité du gouvernement et pour des raisons lucratives.
« Le Pr Joyeux dit que l'industrie pharmaceutique avec la complicité du ministère de la Santé a cessé la production d'un vaccin obligatoire, qu'il faut administrer à nos enfants diphtérie-tétanos-polio, a détaillé le député de l’Essonne. Comme par hasard ce vaccin à 7 euros a disparu des pharmacies et a été remplacé par un vaccin à 42 euros qui oblige à vacciner avec 6 vaccins notamment l'hépatite B qui n'est pas nécessaire. »
Dans une ordonnance du 8 février, le Conseil d’État a enjoint le ministère de la Santé de corriger le tir et d’obliger les laboratoires à rendre disponibles, dans un délai de six mois, le vaccin DTP, sans association avec d'autres valences.
[]Des vaccins dangereux selon Nicolas Dupont-Aignan
Le Conseil s’était prononcé à la suite d'une pétition organisée par le Pr Joyeux et qui avait réuni plus d’un million de signatures. « Je tiens à la vaccination obligatoire sur les vaccins éprouvés mais comme lui, et comme un million de Français qui ont déjà signé cette pétition, j’estime que l’industrie pharmaceutique n’a pas à imposer la vaccination de nos enfants sur des vaccins qui ne sont pas rendus obligatoires par l’État », a expliqué ce matin Nicolas Dupont-Aignan.
Ce faisant, l’élu alimente les craintes sur la dangerosité des vaccins. « Les vaccins à l’aluminium que conteste le Pr Joyeux ont été interdits aux États-Unis en 1995 pour les chiens et les chats tellement ils avaient d’effets cancérogènes », affirme-t-il.
« Des experts en vaccinologie payés par les laboratoires »
Dénonçant « les experts en vaccinologie, payés par les laboratoires pharmaceutiques », Nicolas Dupont-Aignan balaye d’un geste les accusations du Conseil national de l’Ordre des médecins qui, en 2015, reprochait au Pr Joyeux de tenir des propos qui « ne se fondent sur aucune preuve scientifique, voire alignent des contre-vérités, comme l'a rappelé l'Académie de médecine ».
En juillet 2016, la chambre disciplinaire de première instance du Conseil de l'Ordre du Languedoc-Roussillon décidait pour ces raisons de radier le chirurgien oncologue. L’affaire doit être de nouveau examinée en appel « au cours du second semestre de cette année », précise au « Quotidien » le CNOM.
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