Une mammographie permet d'en avoir le cœur net. Cet examen pourrait se révéler un bon moyen d'évaluer les risques cardio-vasculaires chez les femmes, en particulier les plus jeunes. C'est ce qui ressort d'une étude de l'école de médecine Icahn et de l'hôpital Mont Sinaï Saint Luke (New York) publiée dans « JACC : cardiovascular imaging ».
Ces travaux portaient sur 292 femmes ayant eu une mammographie numérique et un scanner sans injection de la cage thoracique durant l'année. Aucune n'avait été diagnostiquée pour une maladie cardio-vasculaire. Le but était de vérifier chez les femmes présentant des calcifications dans les artères mammaires, si elles en avaient dans les artères coronaires. Les résultats ont montré que c'était le cas pour 70 % d'entre elles. D'après les chercheurs, une femme jeune présentant des artères calcifiées dans les glandes mammaires a 83 % de chance que ses artères coronaires en contiennent également.
La calcification des artères coronaires est considérée comme un des premiers signes de complications cardio-vasculaires. Ces données démontreraient, pour la première fois, un lien direct entre la quantité de calcium présent dans les vaisseaux mammaires et son accumulation dans les artères coronaires. Ceci corrobore les résultats de recherches antérieures établissant une relation entre la calcification des artères mammaires et l'athérosclérose ou les attaques cardiaques.
Un nouveau moyen pour prévenir les risques
« Cette information est disponible sur tous les mammogrammes, sans coût ni exposition aux radiations supplémentaires (...) Nos recherches suggèrent que la calcification artérielle mammaire donne une aussi bonne estimation du risque que les facteurs standards », déclare le Pr Harvey Hecht, principal auteur de l'étude. Ce moyen est aussi efficace, selon lui, que le score de Framingham qui sous-estime les risques chez les femmes. Utiliser cette méthode permettrait de comparer les données relatives à chaque patiente à un seuil standard de calcification des artères coronaires. Il s'agirait alors de se concentrer sur la prévention des femmes à risques.
« Plus une femme présente de calcification dans ces artères mammaires, plus elle a de chance d'avoir aussi du calcium dans les artères du cœur. Si tout ce dont on a besoin pour le détecter, c'est de regarder ces images de plus près, comment peut-on l'ignorer ? », affirme le Pr Hecht. Les maladies cardio-vasculaires restent la première cause de décès chez les femmes.
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