Soins dentaires, optique, prothèses auditives… Voilà le type de dépenses qui passent fréquemment à la trappe faute de budget.
C’est encore plus vrai chez les personnes en situation de précarité.
À l’heure où 17 % des Français déclarent avoir renoncé à consulter dans l’année, le Crédit municipal de Toulouse réactive son offre de microcrédit pour les dépenses de santé, mis en place dès 2009 avec la mairie. Il s’agit de prêts de 300 à 3 000 euros, remboursables en 36 mois maximum et qui fonctionnent comme des prêts à taux zéro. La mairie s’engage en effet à prendre en charge les intérêts des emprunteurs (3 %). Le montant moyen octroyé est de 2000 euros.
« Malheureusement, les gens connaissent assez mal le dispositif, c’est pourquoi nous venons de le relancer à l’occasion de la journée mondiale de la santé, décrit Élodie Ouvrard en charge du microcrédit au crédit municipal de Toulouse. De même nous avons lancé une campagne de sensibilisation auprès des médecins libéraux de la ville pour qu’ils en parlent à leur patientèle. »
Des soins qui s’arrêtent
Depuis la mise en place de ce microcrédit santé, moins d’une dizaine de demandes ont été enregistrées chaque année. Le dispositif fonctionne avec le centre communal d’action sociale (CCAS) de la ville, et ce sont les travailleurs sociaux qui instruisent les dossiers puis accompagnent les demandeurs.
« Pour être éligible, il faut être résident toulousain et avoir un refus de prêt d’une banque classique », explique Elodie Ouvrard. Les publics visés sont les demandeurs d’emplois mais aussi tous les travailleurs précaires (en CDD ou intérim) qui n’ont pas de mutuelle, les titulaires de la CMU qui ainsi que les retraités qui touchent de faibles pensions. « Le plus souvent faute de financement, ces gens se passent de soins médicaux ou bien les commencent mais ne les terminent jamais », constate-t-elle.
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