Le ton monte entre la CSMF et le gouvernement. Le premier syndicat médical accuse ce mercredi l'exécutif de vouloir « contourner » les actuelles négociations conventionnelles, nouvel indice à ses yeux de l'« étatisation au quotidien » de la santé.
La centrale du Dr Jean-Paul Ortiz cite deux exemples récents de « passage en force », une méthode qui serait « la marque de fabrique du gouvernement ».
Premier cas : l'arrêté publié le 5 mai qui instaure le nouveau cahier des charges des expérimentations dérogatoires relatives à la prise en charge par téléconsultations et téléexpertise.
La CSMF reproche à ce cahier des charges de « fixer unilatéralement les tarifs dévolus à ces actes, dont certains sont dérisoires : 1 euro pour chaque acte de téléexpertise réalisé et rien pour le médecin requérant une téléconsultation, alors qu’il est présent tout au long de la procédure et assure la coordination ».
Plutôt que des tarifs fixés d'autorité, la CSMF appelle de ses vœux une valorisation des actes de téléexpertise et de téléconsultations dans le cadre de la convention.
Mascarade
« Plus fort encore », la CSMF s'offusque de la proposition qui aurait été faite par Marisol Touraine directement aux organisations de jeunes médecins, début mai, visant à expérimenter de nouveaux forfaits (non précisés) dans le cadre du prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2017 (PLFSS), présenté à l'automne. De nouveaux forfaits instaurés « en dehors de la convention médicale », s'étrangle la CSMF.
À la faveur de ces deux épisodes, le syndicat rappelle son attachement au pacte conventionnel et refuse d'évoluer vers une « mascarade de démocratie sociale ».
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