Festival de nouveautés au 1er janvier 2018 avec l'entrée en vigueur de mesures programmées ou de réformes Macron. Piqûre de rappel.
• Vaccins
Tous les enfants nés après le 1er janvier 2018 devront recevoir les onze vaccins pédiatriques : antidiphtérique, antitétanique, antipoliomyélitique (déjà obligatoires), et les valences jusqu'à présent recommandées, coqueluche, infections invasives à Haemophilus influenzae de type B, hépatite B, infections invasives à pneumocoque, méningocoque C, rougeole, oreillons, rubéole. Soit 10 injections entre 0 et 18 mois, sans exemption possible, et nécessaires pour toute entrée en collectivité à partir du 1er juin 2018.
• Bambins privés de pub
Les publicités deviennent interdites avant, pendant et après les émissions destinées aux enfants de moins de douze ans sur les chaînes du service public. Une mesure votée au nom de la lutte contre l'obésité infantile.
• Honoraires médicaux, du neuf
Plusieurs évolutions issues de la convention sont intervenues début 2018 (d'autres sont programmées dans les mois à venir). On retiendra la MUT (majoration urgence médecin traitant, +5 €) pour l'orientation vers un praticien de deuxième recours avec prise en charge coordonnée sous 48 heures. Ainsi sollicité, le médecin correspondant peut coter une MCU (majoration correspondant urgence) de 15 €. Au menu aussi : la MRT (majoration régulation médecin traitant, 15 €) facturée pour une consultation réalisée en urgence à la demande du centre 15 pendant les horaires de consultations.
Autres avancées : de nouvelles consultations pour les urgences lourdes (niveaux CCMU 3, 4 et 5) pour les médecins urgentistes à tarifs opposables dans un service d'urgence privé autorisé par l'ARS (U03 à 30 €, U45 à 46 €).
Enfin, les chirurgiens, anesthésistes et obstétriciens (actes sur plateaux lourds) bénéficient eux aussi de revalorisations des actes d'urgence (40 € le dimanche et jours fériés, 50 € entre 20 heures et minuit, 80 € en nuit profonde).
• Fonctionnaires et carence
Instauré par la droite, puis supprimé par François Hollande, le jour de carence en cas d'arrêt maladie fait son retour pour les fonctionnaires (qui ne seront indemnisés qu’à partir du deuxième jour de leur congé maladie).
• Le forfait hospitalier s'alourdit
Depuis lundi, la participation du patient à son séjour à l'hôpital (le fameux forfait hospitalier) est passée de 18 à 20 euros par jour en hôpital ou en clinique. La Mutualité française a prévenu que cette hausse serait répercutée sur les cotisations.
• Déremboursements
Dès ce mardi 2 janvier, les médicaments à base de thiocolchicoside sous forme de comprimés ou de gélules (Coltramyl, Miorel, Myoplege) contre le mal de dos ne seront plus remboursés, à la faveur de deux arrêtés (ici et ici).
• CSG versus cotisations
À la faveur du budget 2018, la CSG a grimpé de 1,7 point avec la nouvelle année. Tous les revenus sont concernés, ou quasi. Le taux appliqué au salaire passe ainsi de 7,5 % à 9,2 % tandis que le taux normal appliqué aux pensions de retraite, qui ne sont pas épargnées, passera de 6,6 % à 8,3 %.
Cette hausse, censée rapporter 22 milliards d'euros, sera compensée par la suppression en deux temps des cotisations chômage et maladie pour les salariés et les indépendants. Les modalités de cette neutralisation inquiètent la profession, qui juge que le compte n'y est pas pour les médecins de secteur I et signataires de l'OPTAM.
• Début de la fin pour le RSI
Les indépendants voient leur régime social progressivement intégré au régime général et bénéficieront de deux baisses de cotisations (-2,15 points sur les cotisations famille, et exonération accrue des cotisations d'assurance maladie et maternité).
• SMIC
Pas de coup de pouce pour le salaire minimum. En 2018, la revalorisation légale du salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) s’élève à 1,24 %. Ainsi, le taux horaire du SMIC est porté de 9,76 euros à 9,88 euros. Pour un salarié à temps plein, cette hausse correspond à 18 euros mensuels, pour atteindre 1 498,50 euros brut.
• Gaz
Les tarifs réglementés du gaz naturel, appliqués par Engie, augmentent en moyenne de 6,9 % en janvier, du fait notamment de la hausse d'une taxe qui n'épargnera pas les autres contrats.
• À la pompe
Les prix à la pompe progressent de 7,6 centimes par litre pour le gazole et 3,84 centimes pour l'essence. Le gouvernement entend aligner la fiscalité du diesel sur celle de l'essence d'ici à 2021.
• PV de stationnement
Exit la prune de 17 euros pour ne pas avoir payé une place de parking. Les villes fixent désormais elles-mêmes le tarif du stationnement ainsi que le montant du forfait remplaçant l'amende (dit forfait de post-stationnement).
Les timbres aussi plus chers
Les tarifs postaux augmentent nettement. Le prix du timbre rouge (prioritaire) passe de 85 à 95 centimes, tandis que celui du timbre vert (ordinaire) grimpe de 73 à 80 centimes (et l’Ecopli de 71 à 78 centimes). Les tarifs Colissimo augmentent eux de 1,5 %.
• Prime à l'auto
Le gouvernement offre 1 000 à 2 000 euros aux automobilistes vendant leur vieille voiture (avant 1997 pour les modèles essence, 2001 ou 2006 pour les Diesel) pour en acheter une récente. Cette prime à la conversion montera à 2 500 euros pour l'achat d'un modèle électrique. Objectif : sortir 100 000 véhicules polluants du parc en 2018.
• Salariés : au vélo !
Les entreprises de plus de 100 personnes doivent présenter un plan de mobilité concernant leurs salariés. Objectif : favoriser les modes de déplacement doux, comme le vélo, et les systèmes alternatifs (covoiturage, télétravail…).
• Bulletin de paie simplifié
C'est la généralisation du bulletin de paie simplifié à toutes les entreprises. Depuis un an, il était déjà obligatoire pour les entreprises d'au moins 300 salariés.
• Épargne
Depuis lundi, les revenus du capital mobilier (intérêts, dividendes, plus-values, etc.), sont soumis à un prélèvement forfaitaire unique de 30 % (flat tax). À l’inverse des intérêts des plans épargne logement (PEL), qui y sont également soumis, les placements comme le Livret A, le PEA ou les contrats d’assurance vie de moins de 150 000 euros de plus de huit ans ne sont pas concernés.
Soins funéraires pour tous
Alors qu’ils n’y avaient pas le droit jusqu’à présent, les défunts séropositifs au VIH, au VHB ou au VHC peuvent recevoir des soins funéraires de conservation.
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