Soutien de Fillon, l'ex-PDG d'Axa se défend d'avoir inspiré son programme Sécu

Publié le 17/01/2017
Henri de Castries

Henri de Castries
Crédit photo : AFP

C'était un secret de Polichinelle : l'ancien PDG du groupe d'assurance Axa, Henri de Castries, a rendu public ce mardi son engagement clair auprès de François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle. « Je pense que c'est l'homme qu'il faut pour redonner de l'espoir à ce pays en lui permettant de retrouver le chemin de la croissance et de retrouver ce que doit être sa position en Europe et dans le monde », a-t-il déclaré à propos de François Fillon au micro de RTL. 

Henri de Castries, qui a quitté ses fonctions le 1er septembre 2016 après 17 ans passés à la tête du géant français de l'assurance, a dit admirer chez l'ancien Premier ministre « son autorité, sa vision du monde, son expérience et ses valeurs ». « Il faut débrider le potentiel de ce pays dans un cadre européen », a ajouté l'énarque qui s'est mis également en congé de la présidence de l'Institut Montaigne, groupe de réflexion d'obédience libérale.

Éminence grise

Alors que beaucoup d'observateurs attribuent à Henri de Castries un rôle influent dans la préparation des propositions radicales du candidat François Fillon sur la répartition des rôles entre assurance-maladie obligatoire et complémentaires santé, l'ex-PDG d'Axa s'en défend. « Je n'ai pas été l'inspirateur » du volet sur la Sécu, a-t-il assuré, mais la France se doit de réfléchir aux « technologies nouvelles dans le domaine de la santé, à l'intérieur du système de Sécurité sociale »

François Fillon a promis une clarification sur ses propositions en la matière, à l'issue d'une large concertation avec le secteur de la santé.

Le soutien officiel de l'ancien PDG d'Axa à François Fillon témoigne d'une « collusion gravissime » entre le candidat de la droite à la présidentielle et les groupes d'assurance, a jugé ce mardi le directeur de campagne de Marine Le Pen, David Rachline.

Interrogé sur Emmanuel Macron, Henri de Castries a affirmé avoir « de la sympathie pour la personne » mais être « très profondément gêné par l'ambiguïté de son positionnement et le caractère très vague de son discours »« En réalité c'est une vieille cuisine qu'on nous ressert dans une casserole un peu neuve », a-t-il critiqué.

C. D. (avec AFP)

Source : lequotidiendumedecin.fr